Les Rouge et Noir n'ont pu finalement passer l'écueil égyptien. Les années se suivent et se ressemblent pour l'USM Alger, éliminée avant-hier soir en quart de finale de la Coupe de la CAF. Les Rouge et Noir voient ainsi leur principal objectif, à savoir la consécration du titre africain, partir en fumée lors d'une soirée cauchemardesque à Sétif où des milliers d'inconditionnels caressaient le rêve de voir le club algérois décrocher une place dans le carré d'as, en vain. Et pourtant, rien ne présageait une telle déconfiture en raison de la qualité de l'adversaire, loin d'être un foudre de guerre, de surcroît considéré parmi les clubs moyens actuellement du championnat égyptien (un titre africain décroché en 1992). D'autant plus que le représentant algérien entamait le championnat national sur les chapeaux de roue avec seulement une défaite en cinq journées. Comment en est-on arrivé là ? Les choix tactiques de l'entraîneur Froger ne sont pas étrangers à cette mésaventure usmiste. En effet, le technicien français a commis l'erreur de jouer sans un véritable porteur d'eau, capable d'offrir des solutions offensives à ses attaquants. Ce n'est pas tout, dans la mesure où l'ex-coach du TP Mazembe a laissé ses joueurs user d'un jeu direct inefficace et stérile à la fois, facilitant ainsi la tâche à son adversaire du jeu. Les signes de fatigue chez certains joueurs étaient visibles. Ne fallait-il pas reposer certains cadres face à l'ASAM pour les récupérer en forme face à Al-Masry ? Les Egyptiens se contentaient de défendre tout en procédant par des contres rapides et dangereux. Ce qui va leur permettre d'inscrire la seule réalisation de la partie. Incapables de réagir, les coéquipiers d'Ibara, complètement esseulé durant cette rencontre, ont multiplié les maladresses. Les deux latéraux usmistes, de surcroît la force de l'équipe, vont se distinguer par des centres "inefficaces". Et au lieu de changer sa stratégie de jeu, Froger croyait à sa belle étoile en décidant de reconduire le même schéma face au très rusé entraîneur d'Al-Masry, Hossam Hassan. Ce dernier, contrairement à Froger, a très bien étudié l'USMA. Il a su comment contenir la fougue des Algérois et en même temps frapper au bon moment pour offrir à son équipe une qualification en demi-finale. La promesse non tenue de Serrar Finalement, les promesses du directeur général de l'USMA, Abdelhakim Serrar, de brandir le titre africain n'ont été que des leurres. "Je promets de ramener le titre africain qui manque tellement au palmarès du club", avait-il martelé suite à la qualification des Rouge et Noir en quart de finale. C'est dire que le directeur général croyait dur comme fer aux chances de son groupe dans cette édition, tellement il y avait place pour une finale de la Coupe de la CAF. "Nous sommes déçus par cette élimination. Pourtant, toutes les conditions étaient réunies pour se qualifier au carré d'as", a-t-il déclaré et de reconnaître que son équipe "est passée à côté. Nous aurions tant aimé poursuivre l'aventure et brandir le titre africain. Il faut préserver cet acquis et éviter de détruire ce que nous avons accompli jusqu'à présent." Le directeur général de l'USMA reconnaît son échec "au moment où nous y avons cru. Je visais la coupe. C'est un véritable coup dur pour l'équipe". Avec un premier objectif raté, l'USMA doit se tourner vers le championnat, la Coupe d'Algérie et la Ligue des champions arabe. Nazim T.