Alexandre Djouhri, figure-clé de l'enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne de l'ex-président Nicolas Sarkozy en 2007, a accepté de parler à des juges d'instruction français le mois prochain, ont déclaré hier ses avocats lors d'une audience à Londres. M. Djouhri sera entendu les 16 et 17 octobre, a indiqué Ben Watson, du Crown Prosecution Service (CPS), chargé de l'accusation au Royaume-Uni. La réunion se déroulera à Londres, dans les bureaux du CPS, en conformité avec la loi britannique qui autorise des juges d'instruction étrangers ayant émis un mandat d'arrêt de s'entretenir avec les personnes recherchées. Selon Mark Summers, l'avocat de M. Djouhri au Royaume-Uni, son client avait depuis longtemps accepté de participer à une entrevue de ce type. "Il avait proposé de parler à des juges d'instruction français quand il a été arrêté pour la première fois au Royaume-Uni", a-t-il déclaré au tribunal. "Il est prêt à coopérer à toute enquête depuis le premier jour."