Les Catalans ont célébré hier le 1er anniversaire du référendum d'indépendance, interdit par Madrid pour non-conformité avec la Constitution, sur fond de vive tension, alors que les dirigeants indépendantistes se disent déterminés à arracher leur revendication. Des centaines de membres des Comités de défense de la République (CDR), le visage masqué, ont bloqué les voies de chemin de fer en gare de Gérone, à 100 km au nord-est de Barcelone, interrompant la circulation du train à grande vitesse reliant Figueras à Barcelone. Le trafic a été rétabli vers 9h45 heure locale (7H45 GMT), a indiqué la compagnie de chemin de fer. Les chaînes de télévision locales ont diffusé des images de militants des Comités de défense de la République, qui réclament "la rupture de la Catalogne d'avec Madrid", descendant sur les voies ou bloquant les routes dans la région. La régie du réseau routier a confirmé des coupures des autoroutes A7, entre Barcelone et Valence et A2 qui relie la métropole catalane à Madrid. Les militants des CDR ont également enlevé le drapeau espagnol du siège du gouvernement catalan à Gérone. "Voilà un an que nous proclamions la république..., passons à l'action", dit le compte twitter des CDR. Ces actions coup-de-poing relèvent les divisions au sein des militants séparatistes dont les plus radicaux comme les CDR reprochent au gouvernement régional de Quim Torra, pourtant indépendantiste pur et dur, de ne pas braver l'autorité de l'Etat espagnol. Les dirigeants catalans ont voulu démontrer à travers ces actes leur capacité de mobilisation et détermination à défendre leur revendication, analysent des observateurs. Pour rappel, il y a un an, le 1er octobre 2017, plus de deux millions de Catalans avaient approuvé par les urnes l'indépendance de la région, avec 90% de voix favorables. Mais, la justice espagnole avait déclaré illégal ce scrutin engageant plusieurs actions pour empêcher la sécession de cette région qui bénéficiait auparavant du statut d'autonomie. Après des mois de tensions entre Barcelone et Madrid, la Catalogne avait été mise sous tutelle et les principaux animateurs du mouvement avaient été arrêtés à l'exception du Carles Puigdemont qui s'était exilé en Belgique. R. I./Agences