Le président de l'association El-Badr, d'aide aux malades atteint de cancer de Blida, Dr Mustapha Moussaoui, a lancé un appel à la Cnas pour procéder au remboursement des prothèses mammaires externe aux malades, ayant subi une ablation du sein. Lors d'une conférence de presse animée au siège de l'association, Dr Moussaoui explique que le nombre de malades atteints du cancer du sein augmente de jour en jour en Algérie, malgré les campagnes de sensibilisation du dépistage. Selon lui, l'Algérie a enregistré l'année dernière, plus de 14 000 nouveaux cas et le nombre augmente encore. Il explique que son association a choisi, cette année, à l'occasion d'Octobre rose, de collecter le maximum de dons pour acheter des prothèses mammaires externes afin de les remettre aux malades. "L'année dernière, grâce à un donateur, nous avons pu acheter une centaine de prothèses et les distribuer aux malades qui n'ont pas les moyens de se procurer ce sein artificiel qui coûte entre 12 000 et 20 000 DA. Notre souhait, c'est que la Cnas inscrive ce produit dans la liste des remboursements, comme le font les autres pays", a indiqué Moussaoui pour qui, selon lui, certaines femmes subissent une ablation des deux seins et le seul moyen pour que ces femmes retrouvent leur sourire est de leur implanter la prothèse mammaire externe. Rien qu'au niveau de Dar El-Ihssan, maison d'accueil des malades du cancer de l'association, plus de 150 femmes attendent un don. "Il faut qu'on soit approvisionné par ces prothèses pour pouvoir répondre à la demande de ces femmes, car notre rôle, c'est d'être à l'écoute de ces malades en leur proposant des alternatives", explique encore Dr Moussaoui. Pour sa part, Dr Taouadada, oncologue au service de cancérologie à l'hôpital Frantz-Fanon : "L'ablation du sein est difficile à vivre, psychologiquement, esthétiquement. Elle peut entraîner aussi un déséquilibre préjudiciable à la posture. Elle peut être à l'origine notamment de mal de dos, des douleurs cervicales, musculaires ainsi que de maux de tête." K. fawzi