Nouveau rebondissement dans l'affaire du président du Mouvement pour la jeunesse et le changement (MJC), Rachid Nekkaz, poursuivi par le parquet d'Akbou (wilaya de Béjaïa) pour tentative d'attroupement illicite sur la voie publique, conformément à l'article 100 du code pénal. Alors que le juge d'instruction en charge du dossier a prononcé pour la deuxième fois, un non-lieu en faveur de l'ex-candidat à la dernière élection présidentielle d'avril 2014, le procureur de la République près le tribunal d'Akbou vient de faire appel de cette décision auprès de la chambre d'accusation de Béjaïa. Cette dernière devra statuer sur cette affaire le mardi 16 octobre prochain. Il est à noter que le magistrat instructeur d'Akbou avait déjà rendu une ordonnance de non-lieu qui avait fait l'objet d'un appel introduit par le parquet de la même juridiction de première instance. Bien que la décision du juge d'instruction d'Akbou ait été confirmée et entérinée par la Cour suprême, eu égard à l'absence de preuves tangibles, le procureur de la République revient à la charge, en interjetant appel, encore une fois, auprès de la chambre d'accusation de Béjaïa. "Le dossier de M. Nekkaz est vide. Toutes les charges retenues contre lui sont infondées. Le mis en cause n'a fait que marcher à pied de Khenchela jusqu'à Alger, tout en discutant au cours de route, avec ses concitoyens. Il s'agit là d'une action pacifique qui, réellement, ne fait que renforcer l'esprit démocratique", nous dira Me Bakouri Amirouche, l'un des avocats de la défense de Rachid Nekkaz. Pour rappel, le leader du MJC et ses quatre compagnons avaient été interpellés, en novembre 2014, par la police à Seddouk, alors qu'ils poursuivaient leur grande marche pacifique de 669 km, entamée depuis la wilaya de Khenchela jusqu'à la capitale, Alger. Aussitôt arrêtés par les éléments de la sûreté de la daïra de Seddouk, les cinq mis en cause ont été placés en garde à vue pendant 48 heures, avant d'être déférés devant le procureur de la République près le tribunal d'Akbou. Ils seront poursuivis pour "attroupement illégal" en organisant cette manifestation de rue "sans aucune autorisation préalable", a-t-on soutenu. K. O.