L'ex-candidat malheureux à l'élection présidentielle du 17 avril 2014 et néanmoins président du Mouvement pour la jeunesse et le changement (MJC), Rachid Nekkaz devra se présenter aujourd'hui, jeudi 7 juin, devant le tribunal correctionnel d'Akbou. Le tonitruant homme politique, qui a publié une copie de sa convocation par la justice sur sa page officielle facebook, comparaîtra ce matin devant le juge d'Akbou, aux côtés de quatre autres personnes. Les cinq mis en cause devront comparaître ce matin devant le juge d'Akbou, pour "attroupement illégal". "Après l'acharnement policier, voici l'acharnement judiciaire : Tayeb Louh, ministre de la Justice, prépare 48 plaintes dans toutes les wilayas où Rachid Nekkaz a marché. Le 7 juin, Rachid Nekkaz se présentera avec 4 marcheurs à la convocation du juge d'Akbou pour ‘attroupement illégal' lors de la marche de 669 km de Khenchela à Alger en novembre 2014. Mais le ministre refuse toutes les plaintes déposées par Rachid Nekkaz (Saâdani, piratage, diffamation)", écrit M. Nekkaz sur sa page facebook. Le fondateur du MJC, qui nous a confirmé par téléphone sa comparution aujourd'hui devant le tribunal correctionnel d'Akbou, tient à dénoncer une "justice à deux vitesses" qui n'hésite pas à s'autosaisir lorsqu'il s'agit de "mater" un opposant au régime ou terroriser toute voix discordante. Néanmoins, quand il faut ouvrir une information judiciaire sur les dossiers de corruption à grande échelle ou ouvrir une enquête sur les affaires de détournement de deniers publics, les autorités judiciaires se confinent au rôle de spectateur. L'on se rappelle du cas de l'ancien président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi, qui avait vu, en janvier 2015, le procureur de la République près le tribunal de Sidi-Mhamed (Alger) ordonner l'ouverture d'une information judiciaire à son encontre, après ses déclarations sur Ahmed Ben Bella, Ali Kafi et Messali Hadj. En revanche, tout le monde aura vu le même appareil judiciaire rester de marbre devant de graves dérapages verbaux, dont ceux de la députée islamiste, Naïma Salhi, qui a osé charger en toute impunité le peuple amazigh et sa culture. KAMAL OUHNIA