Le groupe parlementaire d'El-Moustakbal a invité les groupes de l'opposition à une réunion de concertation ce jeudi matin à l'APN. Après quatorze jours de crise à l'Assemblée populaire nationale (APN), aucune solution ne se profile à l'horizon. Hier, deux initiatives ont tenté de briser la monotonie. L'une émane des groupes parlementaires de la "majorité" et l'autre du parti El-Moustakbal qui veut fédérer l'opposition pour tenter de briser le blocus autour de Bouhadja. En effet, le groupe parlementaire du parti El-Moustakbal s'active pour tenter de briser le blocus imposé par les partis de la majorité. Jusque-là silencieux, les députés d'El-Moustakbal ont pris l'initiative de sensibiliser leurs collègues de l'opposition d'agir en vue de sortir l'APN de la situation où l'ont plongée les députés de la majorité parlementaire. Leur groupe a envoyé des correspondances à leurs homologues de l'opposition pour tenir "une réunion de concertation", ce jeudi, au siège de la Chambre basse. Certains de ces députés de l'opposition, dont le nombre dépasse à peine la centaine, ne voient pas d'un bon œil le blocage provoqué par leurs homologues de la majorité. Mais ils se sont contentés, jusque-là, de déclarations dénonçant l'attitude des groupes parlementaires de la majorité. Cela, alors que les groupes parlementaires de la majorité se sont réunis, hier après-midi, et ont décidé de maintenir la pression sur le président de l'APN. "Nous n'avons plus d'autre choix que de réitérer notre revendication" pour que Saïd Bouhadja quitte ses fonctions, a indiqué Lamine Osmani, président du groupe parlementaire des indépendants, contacté en fin de journée par téléphone. Le député de Blida a rencontré Bouhadja, lundi. Il n'a pas l'impression que le troisième homme de l'Etat a l'intention de céder facilement. "Nous respectons Saïd Bouhadja, mais nous ne pouvons que suivre la majorité des députés", a-t-il justifié. "Nous ne céderons pas et nous n'acceptons pas une autre solution en dehors de la démission du président", a indiqué, pour sa part, Barbara Chikh, le président du groupe parlementaire du Mouvement populaire algérien (MPA). Ce dernier a également rappelé que lui et ses alliés sont contre "toute sorte de médiation". C'est ce qui est d'ailleurs consigné dans le document final qui a sanctionné les travaux de la réunion tenue hier en fin d'après-midi entre les chefs des groupes parlementaires qui réclament le départ de Saïd Bouhadja. Peu avant cette réunion, le président de la commission des affaires étrangères et de la coopération, Abdelhamid Si-Affif, a indiqué, sur un plateau de télévision, que lui et ses collègues refusent "toute médiation" dans le conflit qui les oppose à leur président. "Nous n'acceptons aucune autre solution que le départ de Saïd Bouhadja", a indiqué le député de Mostaganem. Les réponses de ces groupes parlementaires viennent suite, notamment, aux propositions de médiation faites par des groupes parlementaires de l'ANR, l'Alliance nationale républicaine, et de certaines personnalités, à l'image d'Abou Djerra Soltani, l'ancien président du MSP, qui a rendu visite à Saïd Bouhadja, dimanche dernier. Pendant ce temps, Saïd Bouhadja continue d'ignorer toutes ces activités. Il continue de se rendre, quotidiennement, à son bureau où il reçoit des visiteurs issus du Parlement ou d'autres horizons. Le bras de fer se poursuit ! Ali Boukhlef