L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a encore augmenté sa production de brut de 132 000 barils par jour en septembre, tirée par l'Arabie saoudite, la Libye et l'Angola, selon des sources citées dans le rapport mensuel sur le pétrole publié jeudi. La production totale de brut de l'Opep a atteint un total de 32 761 millions de barils par jour, son plus haut niveau depuis septembre 2017. Le royaume saoudien a le plus contribué à la hausse, avec une augmentation de 108 000 barils par jour par rapport au mois d'août. Face à l'hypothèse d'une raréfaction de l'offre et d'une flambée des prix, le prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salmane, a récemment affirmé que Riyad était en mesure de compenser les baisses des exportations de brut iranien. La hausse totale de 132 000 barils par jour a été obtenue malgré une nouvelle chute de 150 000 barils par jour enregistrée de la part de l'Iran, sous la pression du retour des sanctions américaines. Le troisième pays producteur membre de l'Opep n'a pompé que 3,447 millions de barils par jour le mois dernier après 3,597 millions de barils en août et 3,747 mbj en juillet. L'Algérie, selon les sources secondaires, aurait produit 1,049 million de baril par jour en septembre, contre 1,057 million de barils par jour en août et 1,061 million en juillet dernier. Sur la base de la communication directe, la production algérienne est estimée à 1,072 million de barils par jour, contre 1,062 million de barils par jour en août et 1,064 million de barils par jour en juillet. Le prix moyen du Sahara Blend, brut de référence algérien, a enregistré, en mars dernier, une hausse de 6,91 dollars le baril. Il est passé 72,64 dollars le baril en août à 79,55 dollars le baril le mois dernier, soit une augmentation de 9,5%. Pour rappel, le budget 2018 a été construit sur la base d'un prix de référence de 50 dollars le baril de pétrole. Si l'Opep continue à produire au rythme de septembre, le rapport indique que cela déboucherait sur un excédent d'offre de près d'un million de baril par jour en 2019 — bien que cette estimation ne prenne pas en compte toute baisse sensible de l'offre iranienne. L'Organisation des pays exportateurs de pétrole a abaissé sa prévision de croissance de la demande pétrolière mondiale pour 2019 pour le troisième mois consécutif en soulignant les risques économiques résultant des tensions commerciales, ainsi que la volatilité des marchés émergents. L'Opep dit prévoir désormais une augmentation de 1,36 million de barils par jour de la demande mondiale l'année prochaine, soit 50 000 barils par jour de moins que prévu le mois dernier. L'organisation anticipe une croissance de 1,54 million de barils cette année pour une demande totale de 98,79 millions de barils/jour. L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé, hier, que la demande de pétrole serait moins forte que prévu en 2018 et 2019, avec l'essoufflement de l'économie, tout en jugeant que les cours resteront élevés. M. Rabhi