Pour cette édition, l'écrivaine Aïcha Kassoul a remporté le prix de l'Escale littéraire pour son roman La colombe de Kant (éditions Casbah). Quant aux "Coups de cœur" du jury, ils ont été attribués à Adlène Meddi pour 1994 (Barzakh) et à Saâd Khiari pour Le soleil n'était pas obligé (Editions Hibr). Le grand prix de l'Escale littéraire du meilleur roman a été remis dans la soirée de jeudi au Sofitel Algiers Hamma Garden (organisateur de l'évènement). Après "de longues discussions", les membres du jury ont finalement tranché pour La colombe de Kant (éditions Casbah) de Aïcha Kassoul. Concernant les "Coups de cœur" du jury ils ont été attribués respectivement à Adlène Meddi pour 1994 (éditions Barzakh) et à Saâd Khiari pour Le soleil n'était pas obligé (Editions Hibr). À propos de la sélection de cette édition, Denis Labayle, écrivain et coorganisateur de l'évènement, a indiqué que "lors des années précédentes, nous avions du mal à rassembler les livres. Mais pour ce 5e prix, les maisons d'édition étaient plus nombreuses. D'ailleurs, nous avons reçu une vingtaine d'ouvrages publiés entre juillet 2017 et juillet 2018". Tout en poursuivant : "Il y a eu un très bon cru de romans aux sujets variés, audacieux et aux styles nouveaux. À cet effet, nous avons eu du mal à faire un choix." Pour sa part, l'écrivain Akli Tadjer (aussi coorganisateur de l'Escale littéraire), a poursuivi dans le même sillage : "Nous avons reçu un champ de lecture très large. Avant, nous recevions surtout des romans sur la révolution algérienne, mais pour cette année, nous avons constaté qu'il y a eu une ouverture sur d'autres champs, car les livres sont différents et dans lesquels nous retrouvons une espèce de folie." Pour revenir sur la sélection de cette édition, pas moins de 13 livres ont été retenus lors de la première phase, et elle a été réduite à 6 ouvrages pour la short list. Les écrivains en lice étaient : Saïd Oussad pour Le temps de mourir (Frantz Fanon), Aïcha Kassoul pour La colombe de Kant (Casbah), Lynda Chouiten pour Le roman des pôv'cheveux (El-Kalima), Saâd Khiari pour Le soleil n'était pas obligé (Hibr), Adlène Meddi pour 1994 (Barzakh) et Ahmed Gasmia pour Promesse de bandit (Frantz-Fanon). Concernant le jury de cette édition, il est composé de huit membres issus de France et d'Algérie. Pour le côté algérien, on retrouve les journalistes Sara Kharfi et Youcef Sayah, notre ancien directeur de la publication Abrous Outoudert et la directrice de la revue Livr'Escq, Nadia Sebkhi. Du côté français, les écrivains Akli Tadjer, Denis Labayle et Jean-Noël Pancrazi et Pierre Defendini (organisateur de salons littéraires). Au sujet de cette "mixité" et la "philosophie" de ce prix, Denis Labayle a souligné que "notre objectif à travers l'Escale du Sofitel est de créer un lien littéraire entre les deux rives de la Méditerranée. Aussi, de faire connaitre à l'étranger les auteurs algériens publiés seulement en Algérie, et qui ne sont pas forcément connus ailleurs". Quant aux prix, les conférenciers ont indiqué que celui de l'Escale littéraire du roman est doté d'une valeur de 300 000 DA et celui du "Coups de cœur" consistera en un week-end au Sofitel. "Les trois lauréats auront entre autres l'occasion de participer au Maghreb des livres de Paris, et dans des salons littéraires dans le sud de la France." Hana Menasria