C'est une sortie à laquelle aucun parmi les initiateurs du Groupe de la continuité pour la stabilité et la réforme, dits "les 15+2", ni aucun de ceux qui ont assisté hier à leur conclave de Boumerdès ne s'attendait : Hamidi Houari, président de l'Union pour le rassemblement national (URN), a tout simplement claqué la porte de ce groupement de petits partis favorables à un 5e mandat pour Bouteflika. "Je ne peux continuer à cautionner et à adhérer à un débat aussi stérile", a-t-il annoncé tout de go, provoquant la stupéfaction de Chalabia Mahdjoubi (MJD) et autre Sahli (ANR). L'orateur ne s'arrêtera pas là. "Je vous pose une question : le président de la République a-t-il sollicité quelqu'un pour parler en son nom ? Et, sincèrement, a-t-il besoin de nous pour se présenter ou pas ?" a-t-il lancé aux présidents des partis formant ledit groupe. Et de répondre lui-même : "Non, puisqu'il a lui-même (Bouteflika) déclaré que son temps était révolu (Tab jnana). Alors, par respect pour vous, je vous annonce que je quitte aujourd'hui même le groupe." Sollicité par Liberté pour plus de précisions, Hamidi Houari en a profité pour annoncer sa propre candidature à l'élection présidentielle d'avril 2019. W. M.