Après avoir refusé de répondre à la convocation de la commission d'éthique de la FAF, Mohamed Zerouati tire de nouveau à boulets rouges sur le président de la FAF, Kheireddine Zetchi. La commission d'éthique de la Fédération algérienne de football a décidé de prononcer une sanction de six mois ferme à l'encontre du président de la JS Saoura, Mohamed Zerouati, avec interdiction d'exercer toute activité sportive durant la durée de sa suspension, comme cela a été rapporté sur le site de la FAF. "La commission d'éthique de la FAF, présidée par Me Zouaoui Abderrahmane, a prononcé une sanction de six mois ferme à l'encontre du membre dirigeant de la formation de la JS Saoura, Mohamed Zerouati, avec interdiction de toute activité relative au football durant toute cette période. Il est également interdit d'accéder aux vestiaires ainsi qu'au banc des remplaçants", lit-on sur le site officiel de l'instance fédérale qui précise aussi que "cette sanction est assortie d'une amende de 300 000 dinars algériens". "Mohamed Zerouati dispose de dix (10) jours pour déposer un recours. Passé ce délai, aucun appel n'est recevable", précise la commission d'éthique. Cette décision émanant de la commission d'éthique de la FAF fait suite aux déclarations de Mohamed Zerouati lequel avait accusé nommément le frère du président de la FAF, en l'occurrence Hassan Zetchi, de régner sur le corps de l'arbitrage et de manipuler les désignations par le truchement de Mokhtar Amalou, membre de la commission fédérale des arbitres (CFA). Pour lui, il y a un complot contre la JSS. Suite à cela, le bureau fédéral avait pris des mesures en saisissant la commission d'éthique laquelle n'avait pas tardé à suspendre le premier responsable de la JS Saoura. Selon une source sûre, une convocation émanant de la commission d'éthique a été adressée à Zerouati, à laquelle il n'a pas répondu. Suite à quoi, ladite commission a condamné Zerouati par "contumace". Ce dernier, sitôt informé de cette sanction, a animé dans la soirée de dimanche une conférence de presse dans laquelle il a descendu en flammes les responsables de la FAF. "J'ai appris la nouvelle via les réseaux sociaux. Je suis vraiment déçu et en colère à la fois. D'ailleurs, j'ai appris qu'il y avait un désaccord entre les membres du BF concernant la commission qui devrait trancher sur mon cas", a-t-il déclaré. Il ajoute : "Vous savez, j'ai touché un point essentiel. On m'a sanctionné parce que j'ai parlé de la corruption dans le monde du football. On n'a pas trouvé mieux de me priver de participer à l'assemblée générale extraordinaire que de me suspendre. D'ailleurs, je lance un appel aux membres de l'assemblée générale pour dénoncer la hogra et la corruption qui gangrènent notre football. Le président de la FAF voudrait avaliser le projet des centres fédéraux qui coûterait la bagatelle de 141 milliards l'unité, alors que l'Algérie renferme des centres de préparation. On ne peut pas faire passer un tel projet lors de l'AG", fait-il savoir. Pour Zerouati, "les membres doivent se renseigner davantage sur ces projets très coûteux. Ce bureau fédéral est venu pour dépenser en ces temps de vaches maigres. Je demande que soit éclairci ce qu'il a ramené de plus depuis son élection. Le plus grave est que ce bureau fédéral s'est transformé en agence de voyages. La preuve, la dernière délégation ayant fait le déplacement au Bénin avec la sélection nationale comptait 60 personnes. Cela veut dire beaucoup de choses. Il (Zetchi) oublie que c'est un élu et que ce sont les membres de l'AG qui l'ont soutenu pour arriver à ce poste". "Pourquoi son frère n'a été ni convoqué ni suspendu ?" Zerouati croit dur comme fer que "cette décision a été prononcé pour m'empêcher d'assister à tous les travaux. Ils (les responsables de la FAF) savent que je n'ai pas la langue dans ma poche. Mais je compte sur mes amis qui partagent la même vision sur l'actuelle gestion de la FAF. À vrai dire, le patron de la FAF a une dent contre moi. Il ne me laisse jamais parler lors des assemblées. Je suis convaincu qu'il n'est pas venu pour développer le football algérien". Le patron de la JS Saoura est catégorique : "La JSS est ciblée. Les erreurs d'arbitrage sont flagrantes. Des penalties refusés pour Saoura et des erreurs commises contre nos joueurs. Nous avons entre nos mains le film vidéo du match face au Paradou, et si vous voyez les erreurs commises par l'arbitre, vous comprenez qu'on veut casser Saoura. Vous savez, ce sont des images inédites, car la Télévision algérienne s'est abstenue de diffuser ces images". Interrogé sur la possibilité de saisir le TAS après cette décision, il déclare : "Nous avons saisi notre avocat. Nous allons suivre ses conseils. J'exige le PV avec les noms des personnes ayant siégé. Normalement, on aurait pu me convoquer, m'entendre avant de me juger. M. Zouaoui a été instruit de me suspendre. Je me demande à quoi sert le bureau fédéral alors qu'on m'a dit que personne des membres du BF n'ose placer un mot." Questionné à propos de ses relations avec l'ancien président de la FAF, Raouraoua, Zerouati affirme n'être "l'ami de personne". "Je suis le président d'un club du Sud. Je me contente de gérer mon club et de le défendre jusqu'au bout. Je me rappelle que Zetchi me disait de le soutenir. Et là, il m'a suspendu", dit-il. Zeraouti ne s'est pas empêché de revenir sur les conditions de l'élection de Zetchi à la tête de la FAF en avançant "des preuves" qu'il détient. "Et j'invite les journalistes à enquêter sur cette affaire, car l'opération élective ne s'est pas déroulée dans la légalité." Le premier responsable du club du Sud crie carrément à la hogra : "Tout le monde a vu que le frère de Zetchi s'est attaqué ouvertement aux arbitres en faisant des déclarations fracassantes, mais on a passé l'éponge. Si on nous avait tous les deux suspendus, j'aurais applaudi cette fédération. Mais là, on est en train de faire dans le deux poids, deux mesures. Ainsi, un fait grave s'est passé suite aux déclarations de l'entraîneur du Paradou AC, sans que cela inquiète personne." Ensuite, la conférence de presse fut suivie par la projection des images inédites des matches de la JSS tout en expliquant les erreurs commises lors de ces rendez-vous. Nazim T.