Dans une déclaration à Liberté, le président de l'USM Annaba, Abdelbasset Zaïm, a réagi suite à l'ultimatum fixé par la LFP pour régulariser les anciens joueurs du club. Pour le premier responsable de la formation bônoise, la trésorerie du club ne peut satisfaire le montant exigé qui est de l'ordre de 9 milliards 600 millions de centimes. "Je suis sidéré par cette décision. Comment peut-on nous exiger à payer tout cet argent alors que tout le monde sait que ce sont des dettes cumulées depuis 8 ans par les anciennes équipes dirigeantes", a-t-il déclaré. Et d'ajouter : "Ce n'est pas tout, dans la mesure où les instances footballistiques nous ont délivré des licences le plus normalement du monde en début de saison. Cela voudrait dire que ce problème a été réglé de façon définitive. Mais voilà que les responsables du football décident d'ouvrir ce dossier, sachant que je ne suis pas responsable de ce qui est arrivé il y a 8 ans. Comment vais-je faire pour trouver 9 milliards 600 millions avant le 5 novembre ? C'est un gros montant qui correspond à un budget annuel d'un club de Ligue 2." Zaïm ne compte pas se taire. "Je vais me réunir avec les responsables du club ainsi qu'avec l'avocat afin de trouver une solution à cette situation", conclut-il. Pour rappel, la commission de discipline de la LFP a statué lundi dans l'affaire de l'USM Annaba dont des anciens joueurs n'ont pas été payés. "La commission invite le club à régulariser la situation financière pour les 20 joueurs dans un délai de 15 jours, au plus tard le 5 novembre 2018. Par défaut, la commission prend les sanctions citées dans l'article 91 du code disciplinaire de la FAF", note le communiqué de la CD de la LFP. Que prévoit justement l'article 91 du code disciplinaire de la FAF ? "Outre les dispositions prévues par l'article 90 du présent code disciplinaire, tout club, entraîneur, joueur qui ne paie pas intégralement ou paie en partie une somme d'argent due à un autre membre (fédération, club, joueur, entraîneur) ou à la FIFA, bien qu'il ait été condamné par un organe quelconque de la FAF, de la FIFA ou du TAS (décision financière) ou quiconque ne respecte pas une décision non financière de ces mêmes organes et instances sera sanctionné d'une amende cinquante mille dinars (50 000 DA) ; par suite, il recevra des autorités juridictionnelles de la LFP, la Fédération et/ou d'autres instances internationales un dernier délai de grâce pour s'acquitter de sa dette ; s'il s'agit d'un club, il sera mis en garde d'avoir à régler sa dette sous peine de déduction de points ou de rétrogradation dans la catégorie inférieure", stipule cet article. Et d'ajouter : "En cas de non-paiement ou de non-respect de la décision malgré le dernier délai de grâce accordé, une interdiction de recrutement de joueurs est prononcée. Si le club ne respecte pas ce dernier délai, la fédération et/ou la ligue concernée sera tenue d'appliquer les sanctions prononcées. La déduction de points portera sur trois paliers (3 points, 6 points et 9 points) en fonction du montant dû. Une suspension de toute activité relative au football peut par ailleurs être prononcée contre toute personne physique (dirigeants, joueurs, entraîneur).Tout recours contre une décision prise en vertu du présent article doit être interjeté auprès du TAS, dans un délai de 24 heures après sa notification, sous peine de forclusion." Désormais, les dirigeants de l'USMAn sont avertis. Ils ont jusqu'au 5 novembre pour payer leur dette évaluée à près de 10 milliards. NAZIM T.