Les parents d'élèves scolarisés à l'école primaire Bachir El-Ibrahimi de Sour El-Ghozlane (45 km au sud de Bouira) dénoncent dans une requête adressée au directeur de l'éducation locale, ainsi qu'au wali de Bouira, dont une copie a été remise à Liberté, les conditions de scolarisation de leurs enfants, notamment l'insalubrité et la vétusté de cet établissement. Ainsi, c'est suite à l'effondrement de la toiture lors des récentes averses qu'a connues la région que ces parents sont sortis de leur mutisme, afin d'exiger la réhabilitation de cet établissement qui date de 1891. Mieux encore, d'après ledit document, plusieurs salles de cours ont été submergées par les eaux. Les écoliers dans certaines salles ont été obligés de suivre les cours les pieds dans l'eau. Les parents d'élèves quant à eux ont dénoncé la situation catastrophique dans laquelle se trouve cet établissement scolaire. Selon les requérants qui se disent extrêmement préoccupés par la santé de leurs enfants, les travaux étanchéité n'ont pas été entamés, en dépit de leurs multiples demandes adressées aux services de l'APC de Sour El-Ghozlane. En outre, d'après les signataires de cette missive, les canalisations des eaux usées dudit établissement sont vétustes, et l'eau provenant des WC se déverse dans les salles de classe et même dans la cantine. "Nos enfants courent un grave danger, et par notre action, nous voulons alerter encore une fois les services de l'APC, dans le but de mettre un terme à cette situation", écrivent-ils. Un peu plus loin, ces parents qui disent songer à interdire à leurs enfants de rejoindre leur établissement affirment qu'"ils (autorités locales, ndlr) veulent intoxiquer nos enfants". "En mai dernier, nous avions déjà soulevé ce problème, et le P/APC nous avait promis d'y remédier. Nous sommes à la mi-octobre et nos enfants pataugent dans les égouts", ont-ils mentionné. De plus, ces parents d'élèves tirent la sonnette d'alarme contre la vétusté de cette école, laquelle, selon eux, menace ruine. "La situation est catastrophique dans cet établissement qui n'a connu aucune réhabilitation depuis sa construction en 1891", s'est plaint M. Dahmani, porte-parole de ces parents d'élèves. Il est vrai que la cour de cet établissement s'est transformée en véritable vivier pour les moustiques et les rats, une source d'odeurs nauséabondes et un vecteur certain des maladies à transmission hydrique (MTH) pour les écoliers. RAMDANE BOURAHLA