Pour que nul ne l'oublie, le café littéraire de Béjaïa a décidé d'organiser la célébration de l'anniversaire de cette femme d'exception par des récitals poétiques et des extraits de ses œuvres littéraires, écrits en arabe ou en tamazight. Le café littéraire de Béjaïa a célébré, jeudi en début de soirée, le 33e anniversaire de la naissance de la défunte écrivaine et poétesse Dihya Louiz, rappelée à Dieu le 30 juin 2017, à l'âge de 32 ans, suite à une longue maladie. L'anniversaire de Louiza Aouzellag, son vrai nom, a été fêté à la place de la liberté Saïd-Mekbel en présence de nombreux militants démocrates, des poètes et des artistes. "Ainsi, pour que nul ne l'oublie, le café littéraire de Béjaïa a décidé d'organiser la célébration de l'anniversaire de cette femme d'exception par des récitals poétiques et des extraits de ses œuvres littéraires, en arabe ou en tamazight, sur fond d'un accompagnement musical de musiciens, et des poèmes déclamés par leurs auteurs et des reprises de chansons à la mémoire de la disparue", dira Kader Sadji. À cette occasion, l'assistance a allumé des bougies à la mémoire de la disparue prématurément. Une femme engagée dans le combat pour la démocratie, la liberté d'expression et la cause féminine.La regrettée écrivaine Dihya Louiz a écrit son premier roman en langue arabe Un corps m'habite, en 2012. L'année d'après, en 2013, elle a participé à l'écrit d'une œuvre de nouvelles collectives en tamazight. En 2014, elle a signé un autre roman en arabe, intitulé Je me jetterai pour toi, coédité en Algérie et au Liban. Son dernier roman en tamazight est Gar igenni d tmurt (entre ciel et terre), écrit en 2016. Un roman qui lui a valu le prix Mohamed-Dib. Dans toutes ses œuvres, l'écrivaine traite des questions de libertés démocratiques, de la liberté d'expression et de la condition féminine. Le 10 novembre prochain, annonce à l'assistance Kader Sadji du café littéraire, "une rencontre sera organisée au théâtre régional Malek-Bouguermouh, autour des œuvres de Dihya Louiz. Des conférences seront animées par des universitaires sur les œuvres de la défunte écrivaine ravie à la fleur de l'âge par la mort". L. OUBIRA