Placée sous le thème "La chanson kabyle et la Révolution algérienne", la ville d'Akbou abrite, du 31 octobre au 3 novembre, la 10e édition du festival culturel local de la musique et de la chanson kabyles. Le coup d'envoi de cette manifestation culturelle, dédiée cette année aux chanteurs Ammouche Mohand et Djida Tamectuht, et parrainée par l'un des maestros de la chanson kabyle, Kamal Hamadi, sera donné demain à la maison de jeunes Abderrahmane-Farès d'Akbou, à partir de 16h. Au menu de cette cérémonie inaugurale, la présentation d'un aperçu historique sur les éditions précédentes, avant de décliner les noms des participants de cette année, dont la majorité sera composée de jeunes talents de la chanson kabyle, à commencer par les lauréats du festival et ceux de l'émission "Elhane Wa Chabab". "La nouveauté de cette 10e édition est qu'elle sera itinérante à travers les localités de la vallée de la Soummam et du chef-lieu de wilaya. Des conférences et des galas artistiques sont au programme de ce festival à Akbou, Tazmalt, Seddouk, Ighil Ali, Chemini, El-Kseur et Béjaïa", déclare Boudjemâa Rabah, commissaire du festival, lors de sa conférence de presse, tenue hier à la maison de la culture Taous-Amrouche. "Les éditions précédentes ont toutes été organisées au cœur de Béjaïa. Cette fois-ci, on a décidé de faire bénéficier les autres contrées de la wilaya de ce festival pour leur faire découvrir la chanson kabyle et ses jeunes talents, aux côtés d'une pléiade de chanteurs professionnels, à travers des galas artistiques, et son cheminement depuis les temps lointains par des conférences", ajoute-t-il, avant d'insister sur "l'apport de la chanson patriotique kabyle à la Révolution algérienne". D'ailleurs, une conférence ayant pour thème "L'impact de la chanson kabyle sur la Révolution algérienne" sera animée samedi à 14h30 par Kamal Hamadi, à la maison de jeunes Abderrahmane-Farès d'Akbou. À ce titre, on peut citer, entre autres chanteurs, Slimane Azem, Farid Ali, Mohand Saïd Oubelaid, Cheikh Noureddine pour leurs chansons musicales patriotiques. À noter que l'édition de cette année n'a pas dérogé à la règle. Les organisateurs ont prévu un concours de chant destiné aux artistes en herbe, venus des wilayas de Tizi Ouzou, de Bouira, de Sétif, de Boumerdès et de Béjaïa, selon le commissaire du festival. Un jury de trois membres, Mohand Aït Ighil, Boualem Bouzouzou et Lyès Chemali, proclamera les noms des trois premiers lauréats. Le budget alloué à ce festival par le ministère de la Culture est de 4 millions de dinars, soit la même somme allouée pour la dernière édition. Ainsi, vu le maigre budget, les organisateurs ont été contraints aussi, cette fois, de réduire la durée du festival à quatre jours. L. OUBIRA