La septième édition du Festival de la musique et de la chanson kabyles a été inaugurée, samedi dernier en fin d'après-midi, à la Maison de la culture. Un public nombreux y prend part depuis le début. L'inauguration officielle s'est faite par une allocution de la directrice de la Maison de la culture et commissaire du festival, Mme Gaoua, où elle a salué chaleureusement l'assistance et la famille du chanteur et regretté Abdelkader Bouhi, auquel le festival a été dédié justement, lui qui nous a quittés le 23 juin dernier. Juste après, le public a assisté à la projection d'un film documentaire sur l'immense artiste de Béjaïa, intitulé La voix et la voie. Place ensuite aux chanteurs et chanteuses amateurs programmés au festival. Un duo amateur a interprété à son lancement deux chansons phares du regretté Bouhi, à savoir Andalats et V'gayet tamurt-iw. Puis vient la première découverte, celle d'une étoile montante de la chanson kabyle, Nouria en l'occurrence. Une étoile montante à coup sûr, du fait qu'elle soit encadrée par le maestro de la chanson algérienne, qui n'est autre que Kamal Hammadi, également président du jury du festival. Elle a interprété majestueusement la chanson D afanen dont l'auteur et compositeur est Dda Kamal évidemment. De l'avis général du public, cette chanteuse en herbe devrait avoir un avenir radieux dans la chanson. C'est tout le mal qu'on lui souhaite tellement elle est imposante sur scène. En soirée d'ouverture de cette rencontre, le maître incontesté, Akli Yahyaten bien évidemment, a donné le la sur l'esplanade de la Maison de la culture dans une ambiance de fête. Du haut de ses 82 ans, l'auteur de Zrigh Zin d-imeclet a régalé son public en le gratifiant de son long répertoire, riche et varié, de son parcours artistique, dont la mythique chanson Ahya L'menfi, l'exilé qui a tant souffert. Par ailleurs, cette nouvelle édition s'étalera jusqu'au 14 du mois en cours. Elle sera clôturée par un gala artistique d'une autre vedette de la chanson kabyle, Lounis Aït Menguellet, qui a beaucoup gagné en maturité artistique ; la sagesse, c'est sa seconde nature. La nouveauté de cette septième édition du festival de la musique et de la chanson kabyles de Béjaïa : l'organisation d'un concours "d'élite" de la musique et de la chanson kabyles, car, selon la commissaire du festival, tout le monde s'interroge sur le devenir des lauréats des festivals précédents. "Eh bien : ils reviendront sur scène pour concourir et désigner symboliquement le ‘meilleur'. Ali Amrane a été découvert par ce festival ; depuis, il a fait du chemin. Il est ‘bancable' et il peut prétendre à la même place que ses aînés." Nom Adresse email