Cette manifestation, qui se déroulera du 1er au 16 novembre à la Maison de la culture de Béjaïa, sera inaugurée par un récital du chanteur Akli Yahiatène et clôturée par celui de Lounis Aït Menguellet. Institué en février dernier par la ministre de la Culture, le Premier festival local de la musique et de la chanson kabyles se tiendra du 1er au 6 novembre de l'année en cours à la Maison de la culture de Béjaïa, dont le directeur M. Aït Aïssi Ahmed est commissaire de cette rencontre artistique et culturelle. Après les présélections, 22 chanteurs en herbe sur les 45 inscrits ont été retenus au concours de ce festival, représentant huit wilayas. Placé en signe d'hommage au grand artiste et militant nationaliste Farid Ali, le festival qui coïncide avec la célébration du déclenchement de la guerre de Libération sera inaugurée par un récital du chanteur Akli Yahiatène et clôturé par celui de Lounis Aït Menguellet. Les objectifs assignés à ce festival sont entre autres, selon le commissaire, la valorisation du patrimoine kabyle, la contribution à la sauvegarde de l'héritage culturel kabyle, la promotion de la chanson kabyle, la création d'un espace d'émulation entre jeunes artistes, hommage à l'artiste pour son apport à la chanson kabyle sur les différents côtés de la chanson kabyle, etc. Les soirées du festival seront meublées par des galas artistiques animés par une pléiade de chanteurs professionnels kabyles, dont Agraw, D. Alem, le groupe Tagrawla, A. Yahiatène, L. Menguellet, Yasmina et probablement Cherif Kheddam. Parallèlement, des soirées musicales de proximité auront lieu dans diverses communes de la région. Pour revenir au concours de ce festival, le jury est présidé par le professeur de musique Bouzouzou Boualem dit Bazou et les quatre premiers lauréats du festival représenteront la chanson kabyle au Festival national de la chanson amazighe qui se tiendra en décembre prochain à Tamanrasset. Une exposition sur les grandes figures de la chanson kabyle se tiendra durant tout le festival dans les halls de la Maison de la culture. En marge du déroulement du festival, un colloque de deux jours, les 2 et 3 novembre, sur la chanson kabyle évidemment aura lieu dans le cadre de la convention d'échange culturel et de partenariat entre le Festival de la musique et de la chanson locale de Béjaïa et le Festival culturel national annuel du film amazigh. Placé sous le parrainage artistique de Kamal Hamadi et de Ben Mohamed, ce colloque, sous le thème “Regards croisés sur la chanson kabyle”, “entend amorcer une réflexion sur le vaste sujet qui est la chanson kabyle. Défricher un champ d'étude qui s'étend sur plusieurs siècles de création/recréation pour le chant traditionnel, et sur plusieurs décennies pour la chanson professionnelle, faire le point des travaux réalisés ou en cours de réalisation sur le sujet et, éventuellement, introduire de nouveaux axes de recherches”. Ainsi, pas moins de 10 communications sur divers thèmes ayant trait à la chanson kabyle et une table ronde seront animées par des chercheurs universitaires dans le domaine. À signaler que deux projections, l'une sur Slimane Azem, de Rachid Merabet, et l'autre sur Hnifa, de Ramdane Iftini et Sami Allam, sont au menu de la manifestation. C'est dire le programme riche de la rencontre, la première du genre. L'enveloppe allouée au festival est de 9 millions de dinars par le ministère de la Culture, et 3 millions de dinars par l'APW de Béjaïa. Le sponsor Cevital a collaboré par l'apport de l'équipement de ciné. Alors, soyez au rendez-vous avec la culture. L. OUBIRA