Le Conseil central de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a recommandé, lundi soir, de mettre fin aux obligations de l'Autorité nationale palestinienne de tous les accords signés avec l'autorité de l'occupation israélienne. Il a notamment réclamé la suspension de la reconnaissance de l'Etat d'Israël jusqu'à la reconnaissance de l'Etat de Palestine sur les frontières du 4 juin 1967, Jérusalem-Est sa capitale, du moment qu'Israël continue à nier les accords signés avec la partie palestinienne. Selon l'agence Wafa, le Conseil central de l'OLP, dont la 30e session du Conseil central à Ramallah qui s'est déroulée en présence du président Mahmoud Abbas, a également appelé à "la cessation de la coordination de sécurité sous toutes ses formes, la dislocation économique au motif que la phase de transition, y compris l'accord de Paris n'existe plus, ainsi que la base de l'identification des mesures qui visent à poursuivre le processus de transition de la phase de pouvoir à l'incarnation de l'indépendance d'un Etat souverain". Il y a lieu de relever que l'application de ces décisions, émanant de l'entité reconnue internationalement comme représentant les Palestiniens des Territoires et de la diaspora, constitue une remise en cause de l'un des principes fondateurs de l'effort de paix déjà très mal en point entre Israéliens et Palestiniens, et des accords d'Oslo. Par ailleurs, l'organe exécutif de l'OLP, a refusé le chantage américain (la loi de Taylor-Force) et la décision du gouvernement israélien de déduire les allocations des familles des martyrs, des prisonniers et des blessés, des recettes fiscales palestiniennes en violation flagrante de la loi internationale. Pour rappel, Mahmoud Abbas a affirmé, lundi, que le plan de paix de Donald Trump "ne passera pas". Le Président palestinien a comparé la prochaine initiative de paix américaine à la Déclaration Balfour de 1917, par laquelle le gouvernement britannique se disait favorable à l'établissement d'un "foyer national juif" en Palestine. Merzak T.