Le procès de l'affaire de Lina, une fillette de 9 ans, kidnappée, tuée et décapitée, le 18 décembre 2017, dans son village Aït Daoud, relevant de la commune d'El-Flaye, à Sidi-Aïch, s'est ouvert, hier matin, devant la cour criminelle de Béjaïa. À l'issue de ce procès qui aura duré pas moins de 7 heures, le juge a rendu son verdict, dans l'après-midi d'hier, en condamnant le principal accusé à la peine capitale. Soit la peine requise par le procureur de la République dans son réquisitoire. Le prévenu est poursuivi pour les chefs d'inculpation de "guet-apens et d'homicide volontaire". Ses parents et son frère, en liberté provisoire, poursuivis pour "dissimulation de preuves et non-dénonciation du criminel", ont été, quant à eux, acquittés. Le procureur de la République a requis contre ces derniers 5 ans de prison ferme et une amende de 200 000 DA d'amende pour chacun d'entre eux. À l'ouverture du procès, la maman de la victime, appelée à la barre, a éclaté en larmes. Le juge lui a ordonné de cesser de pleurer, auquel cas elle se verrait obligée de quitter la salle d'audience pour permettre le bon déroulement du procès. Plus d'une dizaine de témoins ont défilé à la barre devant le juge pour relater ce qu'ils ont vécu en cette journée du 18 décembre 2017 lorsque l'alerte a été donnée au village, à 16h, à la suite de la disparition de Lina, âgée seulement de 9 ans. De nombreux habitants du village Aït Daoud sont venus assister au procès. Dans sa plaidoirie, la partie défenderesse a demandé l'acquittement pour tous les prévenus, alors que la partie civile a réclamé la peine maximale. À rappeler qu'en cette journée du 18 décembre 2017, la petite Lina a été envoyée par sa mère pour lui chercher des commissions chez une femme du village. Elle ne se doutait pas que c'est la dernière fois qu'elle voyait sa fille. En effet, le temps passait et sa fille ne donnait aucun signe de vie. C'est ainsi qu'elle a alerté les habitants du village sur la disparition mystérieuse de sa fille. Partis à sa recherche, les habitants avec l'aide des services de sécurité ont fini par découvrir le cadavre de la victime à 22h dans une vieille maison appartenant aux parents de l'assassin. La gendarmerie a procédé alors à l'arrestation du principal suspect, un jeune de 21 ans, repris de justice, et a interpellé ses parents pour un interrogatoire. En un laps de temps record, les investigations menées par les gendarmes ont permis d'identifier puis d'arrêter le suspect numéro 1, C. A., qui sera immédiatement mis sous mandat de dépôt par le juge d'instruction. À noter que le condamné a dix jours pour interjeter appel auprès de l'instance judiciaire compétente. L. OUBIRA