Outre le comité de labellisation, plusieurs mécanismes sont prévus dans le dispositif lié aux procédures de contrôle de qualité pour assurer la pérennité des labels. Un catalogue de tous les produits du terroir sera incessamment élaboré par la direction de l'organisation foncière et de la protection des patrimoines au ministère de l'Agriculture. Le dispositif réglementaire relatif à la préservation et à la valorisation de ces produits sera bientôt renforcé, notamment les articles 32 et 33 de la loi sur l'orientation agricole ayant trait au système de qualité. Outre la création d'un comité national de labellisation, des organes de certification et de contrôle seront également créés. Un organisme de certification, qui aura pour mission de mettre en place les procédures de contrôle des produits labellisés et de garantir leur pérennité et leur durabilité, sera mis en place ce mois-ci. Ce sont là les principaux objectifs tracés dans le cadre d'un plan d'action que compte mettre en œuvre, dans les quelques jours qui viennent, la tutelle pour préserver et mettre en valeur les produits du terroir. Des procédures seront désormais suivies par les producteurs pour que ces produits aient à l'avenir des signes distinctifs, des logos officiels, à savoir Appellation d'origine (AO) et Indicateur géographique (IG). Une vaste opération de sensibilisation sera aussi lancée par les cadres du département d'Abdelkader Bouazghi pour le renforcement et l'accompagnement des capacités des agriculteurs à travers les diverses contrées du pays. Des actions d'appui seront, de ce fait, réalisées pour permettre aux producteurs d'améliorer et la qualité de leurs produits et le rendement à l'hectare. La tutelle a, d'ores et déjà, jeté son dévolu sur au moins cinq produits susceptibles d'être labellisés durant l'année 2019. L'on cite l'huile de Sig (Mascara), le fromage de Bouhezza dans la wilaya d'Oum El-Bouaghi, voire de toute la région Est, le Mouton de race El-Hamra, d'Ouled Djellal, les différentes huiles d'olive de Kabylie, Kechabia (en poils de chameau), les grenades, l'abricot de la région de Messaâd (Djelfa), le miel d'Edough (Annaba)… Ce sont autant de produits dont les dossiers de labellisation sont presque totalement ficelés et n'attendent qu'à être soumis au comité de labellisation pour validation. Le plan d'action prévoit aussi le développement de l'agriculture biologique qui suscite progressivement l'intérêt des consommateurs. Pour les autres produits, des échéanciers seront établis avec les producteurs en collaboration avec les directeurs des services agricoles (DSA) et les cadres des Chambres d'agriculture. L'urgence est signalée, car certains produits du terroir commencent à disparaître. "Faisons en sorte que les produits qui existent encore ne connaissent plus le même sort", avertit Hamid Hemdani, directeur de l'organisation foncière et de la protection des patrimoines au ministère de l'Agriculture. B. K.