Ils interpellent, une nouvelle fois, les autorités compétentes afin que leur doléance soit prise en charge. Ils sont nombreux à connaître quotidiennement un calvaire pour se rendre à leur poste de travail à l'université Hassiba-Benbouali d'Ouled Farès, au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Chlef. Il s'agit des enseignants universitaires qui occupent également d'autres postes de responsabilité au sein du même établissement et qui résident loin de leur lieu de travail. Certains habitent même d'autres wilayas du centre du pays. Pour ces cadres et enseignants universitaires, le problème est complexe et devient de plus en plus inquiétant et insupportable au fil des jours. "Certains d'entre nous logent provisoirement dans des conditions déplorables dans des auberges de jeunesse ; d'autres occupent des chambres universitaires avec des étudiants, alors que beaucoup ne trouvent pas mieux que de louer collectivement des studios à des prix exorbitants pour s'y abriter", se plaignent nombre de ces enseignants. Ces derniers évoquent également les difficultés relatives à la circulation routière qui se posent régulièrement avec acuité, ce qui ne leur permet guère de rejoindre leur poste de travail en temps opportun. Les mêmes interlocuteurs abordent par ailleurs avec regret et indignation le volet relatif aux logements de fonction. Selon eux, jamais les responsables à la tête de cet établissement universitaire n'ont accordé une quelconque attention à ce dossier. "Malgré ce que nous endurons depuis des années et nos multiples doléances, le dossier concernant les logements de fonction au sein de cette université n'a jamais été soulevé. Pourtant, la direction de notre administration avait déjà reçu une correspondance de la part de la wilaya suite à une intervention officielle de notre ministère de tutelle. La correspondance en question stipulait que la wilaya avait prévu la réalisation au profit des enseignants universitaires de 150 logements de fonction, conformément à un accord passé entre notre ministère et celui de l'Habitat en mars 2014. Toutes les universités du pays ont bénéficié des avantages de cet accord et ont procédé, chacune, à la réalisation des 150 logements au profit de leurs enseignants, excepté la nôtre qui n'a fait, à ce jour, aucune démarche à ce sujet. Pourquoi ?", s'interroge mystérieusement le collectif des enseignants concernés par cette situation, qui ajoute que le problème relatif au foncier n'a jamais existé, avant d'interpeller, une nouvelle fois, les autorités locales compétentes afin que cette préoccupation soit prise en charge. AHMED CHENAOUI