Il y a un an jour pour jour, le 14 juin 2004, Mohamed Benchicou, directeur du journal Le Matin, a été arrêté en plein tribunal et incarcéré à la prison d'El-Harrach. Dénoncé par notre collectif comme le début du musellement de la presse, cet arbitraire a été amplement vérifié par l'interdiction du quotidien Le Matin par 8 condamnations de journalistes à la prison ferme, 50 réquisitoires d'emprisonnement, 100 procès en attente, 200 plaintes, sans compter les tentatives d'asphyxie financière des journaux. à titre d'exemple, Le Soir d'Algérie est condamné à une amende de 300 000 euros. Cet acharnement traduit la volonté du pouvoir d'anéantir la liberté de la presse ainsi que toutes les autres libertés conquises par le peuple algérien. Face à cette répression, une résistance démocratique s'exprime tant en Algérie qu'à l'étranger. à ce jour, une pétition en ce sens lancée par notre collectif a recueilli plus de 5 000 signatures parmi lesquelles celles de personnalités du monde politique, intellectuel et culturel de différents pays. Une autre pétition, lancée par le journal l'Humanité, signée notamment par 350 personnalités, témoigne de l'universalité du combat pour la liberté de la presse tenue en otage en Algérie comme en Irak où Florence Aubenas et Hussein Hanoun sont victimes des atteintes au devoir d'informer. - Pour la libération immédiate de Mohamed Benchicou - Pour la reparution du Matin - Pour la relaxe des journalistes condamnés - Pour l'arrêt des poursuites judiciaires contre les journalistes - Pour la dépénalisation des délits de presse conformément aux traités internationaux ratifiés par l'Algérie.