Dans toutes les décisions prononcées par les chambres nationales de résolution des litiges de la FAF (CNRL), remises aux parties concernées, joueurs et clubs, il est mentionné que "les parties disposent d'un délai de 21 jours pour interjeter appel auprès du TAS, et ce, à compter de la date de la notification de la présente décision". C'est-à-dire que les joueurs et les clubs, qui éventuellement ne sont pas satisfaits du verdict de la CNRL, peuvent saisir par écrit le TAS (tribunal arbitral du sport d'Alger) pour faire appel, qui tranche en dernier recours. Cet appel permet aux clubs surtout de gagner du temps, car dans le fond en général les verdicts sont plus ou moins les mêmes, le TAS confirmant les décisions de la CNRL. D'où la nécessite au niveau de la FAF d'entamer une réflexion sur la réduction de ce délai. Il faut savoir aussi qu'après l'épuisement de ce délai de 21 jours, il faudra encore au moins deux mois au TAS pour traiter l'affaire. Cela nous amène à un délai de presque trois mois durant lequel le joueur n'aura toujours pas reçu son dû. En outre, sachant que la FIFA permet à un joueur de réclamer son dû au bout de deux mois et un jour s'il n'a pas perçu ses salaires (2), il est clair que la CNRL ne devrait plus accepter des requêtes qui dépassent ce délai comme c'est généralement le cas en Algérie avec des joueurs qui attendent 6, 7 voire 10 mois sans être payés avant de saisir la CNRL. Les exemples des ex-joueurs du CRB et de la JSK sont à, ce titre, éloquents. Enfin, la FIFA favorise les accords de conciliation. "La commission de discipline de la FIFA ne fera plus appliquer une décision financière rendue par un organe, une commission ou une instance de la FIFA ou une décision rendue ultérieurement en appel par Ie TAS si les parties concluent un accord de conciliation et/ou un échéancier de paiement après notification de la décision. Dans pareil cas, la conclusion d'un accord entre les parties entraînera automatiquement la clôture de la procédure disciplinaire et toute plainte résultant de la violation d'un tel accord devra être déposée auprès de la commission du statut du joueur ou de la chambre de résolution des litiges, selon Ie cas, ou auprès des organes mutuellement déclarés compétents par les parties au niveau national ou international", souligne la FIFA. Un bon accord à l'amiable est parfois meilleur que l'attente d'une longue procédure administrative. S. L.