La question de l'octroi de visas pour les ressortissants algériens est devenue récurrente, pas seulement lorsqu'est évoquée la France, mais également s'agissant de l'Espagne, plus proche géographiquement de l'Algérie. Et c'est un sujet qui a été particulièrement abordé lors de la venue, hier matin, de l'ambassadeur d'Espagne en Algérie, Fernando Moran Calvo-Sotelo, au Forum citoyen à Oran, du quotidien régional Ouest-Tribune. Le diplomate, accompagné du consul général à Oran, a évoqué justement que dans les procédures de délivrance des visas aux Algériens, il existe une procédure spécifique pour ceux ayant acquis des biens immobiliers en Espagne. Bien qu'aucun chiffre ne soit donné sur le nombre de ces Algériens ayant choisi d'investir dans l'immobilier espagnol, l'ambassadeur fera état de ces cas. "Il y a des instructions pour faciliter les RDV, car il y a une autre procédure pour obtenir le visa de longue durée, un Visa Gold", dira l'ambassadeur à l'adresse des hommes d'affaires se plaignant des difficultés pour l'obtention des visas. Pour l'année 2018, ce sont déjà 80 000 visas qui ont été octroyés par le consulat général d'Espagne à Oran. Et M. Fernando Moran Calvo-Sotelo d'expliquer que la quantité et la lourdeur du traitement des dossiers nécessitent le renforcement du personnel consulaire pour répondre aux demandes. "Cela devient difficile de gérer tous les dossiers, nous sommes humains", dit-il. Sur les plans politique et économique, le diplomate soulignera la bonne entente des deux pays et les relations importantes, que ce soit au niveau des échanges commerciaux que sur des questions sensibles comme l'immigration. Ainsi, l'ambassadeur d'Espagne rappelle que son pays, au premier semestre 2018, est devenu le deuxième client de l'Algérie et le 4e fournisseur, alors que les échanges commerciaux avaient atteint les 7,3 milliards d'euros en 2017. Evoquant le potentiel touristique de l'Algérie généralement et de l'Oranie particulièrement, insuffisamment exploité et développé, selon lui, l'ambassadeur dira que son pays était prêt pour un partage d'expérience, et cela, "pour que votre pays ne reproduise pas les mêmes erreurs que nous avons faites chez nous". Quant au dossier des migrants, récemment abordé à un plus haut niveau, le diplomate soulignera la coopération exemplaire qui unit les deux pays de part et d'autre de la Méditerranée, avec "la coopération et l'échange d'informations". Le 4 décembre devrait se tenir à Alger une nouvelle réunion des 5+5 regroupant, cette fois-ci, les ministres de l'Agriculture. D. LOUKIL