Les travaux de mise à niveau du tunnel d'Aïn Chriki, situé dans la commune d'El-Djebahia, dans la wilaya de Bouira, devraient, selon les services de l'Algérienne des autoroutes (ADA), être achevés au premier trimestre 2019. En effet, à en croire Nesserdine Metichi, responsable du projet, le wali vient d'accorder son autorisation afin d'effectuer des travaux en H24, et ce, pour les terminer "au plus tard" au mois de mars 2019. "Nous avons mis tous les moyens humains et matériels pour achever ce chantier au plus tard au mois de mars de l'année prochaine", a-t-il affirmé. Le 3 novembre 2016, l'actuel directeur général de ce qui était à l'époque l'Agence nationale des autoroutes (ANA), Ali Khlifaoui, avait certifié que ces travaux devraient être achevés d'ici au mois d'août… 2017. Deux ans plus tard, ce chantier n'a toujours pas été achevé et les risques liés à l'absence de système de sécurité font planer un danger pour les automobilistes. En effet, le 21 novembre dernier, un gigantesque incendie s'est déclaré à l'intérieur même de ce tunnel, provoquant une panique indescriptible chez les automobilistes qui étaient coincés à l'intérieur, sans le moindre système anti-incendie et encore moins un système de ventilation. D'ailleurs, les services de la Protection civile locale avaient éprouvé toutes les peines du monde à maîtriser cet incendie et le pire a été évité d'extrême justesse. Mais pourquoi autant de retard ? Cette interrogation a été posée par le wali de Bouira au représentant de l'ADA, et ce dernier avait eu une réponse aussi franche qu'inquiétante. "(…) Ce chantier est l'un des plus durs que que l'on a eu à réaliser (…) On est également en train d'apprendre", avait-il admis. Au-delà du manque d'expérience des ingénieurs de l'ADA, le représentant de cette dernière avait également mis en exergue l'indisponibilité des nouveaux équipements de sécurité et que ces derniers sont frappés par l'interdiction d'importation décidée par le gouvernement. Cette modernisation, laquelle a été confiée à un consortium algéro-espagnol (Cosider-Indra), pour un montant de 11 millions d'euros, devra inclure l'installation d'un système de gestion centralisé, d'un système de détection automatique d'incidents, d'une surveillance par CCTV, des systèmes de signalisation et la réfection de la chaussée. RAMDANE B.