Un groupe de sénateurs américains des deux partis, républicain et démocrate, a présenté une résolution soulignant que le Sénat américain vise à démontrer que le prince héritier saoudien était complice de l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, le 2 octobre dernier, à l'intérieur du consulat d'Arabie Saoudite à Istanbul. Ce projet de résolution a été introduit par les sénateurs américains suivant Lindsey Graham (républicain-Caroline du Sud), Dianne Feinstein (démocrate-Californie), Marco Rubio (républicain-Floride), Ed Markey (démocrate-Massachussetts), Todd Young (républicain-Indiana) et Chris Coons (démocrate-Delaware). Dans cette résolution, le Sénat US estime que Mohamed Ben Salmane contrôlait les forces de sécurité lors du meurtre. Il est également souligné que sur la base des preuves et des analyses communiquées à cette institution, le Sénat a une grande confiance que Mohammed Ben Salmane a été complice du meurtre de Jamal Khashoggi. Bien qu'elle soit non contraignante, si elle est approuvée, cette résolution du Sénat aura officiellement déclaré que le prince héritier Mohammed est responsable de l'assassinat de Khashoggi dans le consulat d'Arabie Saoudite à Istanbul, début octobre. Son adoption constituerait une rupture avec le président Trump, qui avait mis en doute l'implication du prince héritier dans le meurtre, en affirmant que "nous ne pourrons peut-être jamais connaître les faits entourant la mort de Khashoggi. La résolution demande à l'administration Trump et à la communauté internationale de tenir pour responsables toutes les parties, y compris Mohammed Ben Salmane, impliquées dans le meurtre de Jamal Khashoggi". Le communiqué du sénateur républicain Lindsey Graham, dans lequel il a affirmé "qu'il est d'une importance vitale pour les intérêts de la Sécurité nationale américaine de faire une déclaration définitive sur le meurtre brutal d'un résident américain, M. Khashoggi, qui a trois enfants citoyens américains", ne laisse aucun doute quant à la détermination du Sénat US à établir la vérité sur cette affaire. Merzak T.