Le Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ) a dénoncé, hier, la répression du rassemblement à Alger des familles des disparus forcés en exigeant la libération des personnes interpellées. "Le rassemblement pacifique des mères des disparus forcés, tenu aujourd'hui lundi 10 décembre 2018 à Alger (hier, ndlr) et demandant vérité et justice sur le sort de leurs proches, a été empêché. Parmi les personnes venues assister au rassemblement, Hacène Ferhati, membre de Sos Disparus, et Djalal Mokrani, membre du bureau national de RAJ", a indiqué un communiqué de l'association. "Au moment où le monde célèbre la Journée internationale des droits humains, on assiste à des violations et atteintes aux droits humains, notamment dans le volet des libertés publiques, d'expression, de rassemblement et d'association", a indiqué, en outre, le communiqué. Et ce, avant d'ajouter que "plusieurs rencontres ont été interdites au niveau national en violation flagrante de la Constitution algérienne et des Conventions internationales ratifiées par l'Algérie". Aussi, le RAJ "dénonce avec force la répression du rassemblement pacifique des familles des disparus, les interdictions des rencontres et activités des organisations de la société civile, en l'occurrence celle de la Laddh à Béjaïa et de la Ladh à Biskra, ainsi que le recours à la force pour étouffer toute contestation citoyenne et pacifique". Et tout en exigeant la libération immédiate des personnes arrêtées, l'association "réitère son soutien et sa solidarité aux familles des disparus forcés et à toutes celles et ceux qui se battent pacifiquement pour leurs droits et pour la construction d'un Etat de droit et démocratique". Et le RAJ d'interpeller enfin les pouvoirs publics sur "les atteintes répétitives à la liberté d'expression, de réunion et de rassemblement pacifique garantie par la Constitution algérienne et les Conventions internationales ratifiées par l'Algérie". A. R. [email protected]