Une fois de plus, la JS Kabylie aura eu le mérite de jouer pleinement son rôle d'arbitre impartial en cette fin de saison, et si la courageuse formation mascarienne a fini par signer malheureusement son acte de condamnation à la relégation au stade de Tizi Ouzou, il faut bien se rendre à l'évidence que l'éthique sportive a été hautement respectée et c'est tant mieux pour la loyauté footballistique. Ceci dit, si les Mascaréens ont consommé leurs dernières chances de survie parmi l'élite, ils ne doivent s'en vouloir qu'à eux-mêmes pour avoir baissé pavillon face à une formation kabyle amputée de plusieurs joueurs titulaires en défense (Gaouaoui, Raho, Zafour, Driouèche et Meftah) et évoluant en dilettante comme pour aspirer déjà à des vacances tant attendues. Pourtant, ce fut bien le Ghali qui eut le mérite d'ouvrir le score sur un corner direct du défenseur Saïhi, qui prit à défaut toute la défense kabyle (30'), mais cela ne fit que piquer au vif les Canaris qui ratèrent aussitôt deux belles occasions d'égalisation par Berguigua (31') et Endzanga (35'). Finalement, ce fut bien l'inévitable Berguigua qui rétablira l'équilibre en devançant l'excellent gardien Mokdat et ce, malgré l'arrivée tardive du défenseur Boussaâda (40'). Cette égalisation de la JSK entraînera de longues palabres de la part des visiteurs, mais l'arbitre central Benaïssa et son juge de touche international Djezar n'hésitèrent pas à accorder logiquement le but. Loin de se décourager, le Ghali redouble d'ardeur et faillit même reprendre l'avantage, à deux reprises, par Saffa (45') et Sombi (49') qui trouvèrent le jeune Mazari à la parade. Mais ce fut bien la JSK qui ratait le coche par Berguigua, soucieux d'améliorer encore son compteur de meilleur goleador de la saison. Ayant bénéficié d'un penalty incontestable, “Berguigoal” l'expédia rageusement sur le poteau (55'). Un tel scénario ne fit qu'accentuer, en fait, l'intensité d'un tel duel où les deux équipes auront pu faire basculer le match, par Endzanga (57' et 61'), Berguigua (70' et 75'), Daoud (80'), d'un côté, et Bensetta (60') et Saïhi (72'), de l'autre. Mais, ce fut bien l'imprévisible Boudjakdji qui reprit victorieusement de la tête un centre de Belkaïd (85'), avant que Daoud n'enfonce définitivement le Ghali au prix d'un tir foudroyant (90'). Mohamed Haouchine