Ainsi donc, après plusieurs mois d'exil forcé, la JS Kabylie a retrouvé la ferveur et surtout les clameurs de son fief habituel, le stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Certes, ce 1/8e de finale-retour de la Coupe de la CAF face à la SONACOS du Sénégal s'est déroulé dans des conditions particulièrement douloureuses eu égard à l'incroyable tragédie qui a secoué la région, mais l'évènement eut quand même droit à un cachet particulier. Même les responsables de l'OPOW, qui ont repris depuis quelque temps la gestion du stade du 1er-Novembre ont apporté, en la circonstance, une touche agréable dans la mesure où les vestiaires, les tribunes et les cabines de presse ont été agréablement rénovées et surtout fait l'objet d'une grande toilette à la grande satisfaction des spectateurs et des nombreux journalistes accrédités pour couvrir une rencontre d'un tel niveau. Certes, dans des conditions psychologiques très défavorables, les “Canaris” n'ont pas déployé leur jeu habituel mais, ils auront eu certainement le grand mérite de gérer judicieusement la rencontre d'autant plus que le précieux résultat déjà assuré à Dakar (1-1) constituerait un certain gage de garantie. Même si la JSK aurait pu scorer plus d'une fois, notamment en seconde période, avant de se payer une grosse frayeur en fin d de partie lorsque le longiligne Munez faillit exploiter l'une des rares occasions sénégalaises, la qualification fut, finalement assurée sans trop de difficultés. D'ailleurs, même le coach sénégalais Alassane Dia qui regrettait cette occasion ratée en dernière minute a fini par reconnaître la supériorité et surtout la qualification méritée de la JSK, au vu des deux manches disputées à Dakar, puis à Tizi Ouzou. De son côté, Jean-Yves Chay, le désormais ex-coach de la JSK était visiblement heureux et triste à la fois, de quitter le club kabyle en assurant cette qualification tant attendue pour les 1/4 de finale de la Coupe. Du côté public, il faut noter une grande satisfaction dans la mesure où il n'y eut aucun incident regrettable ou de débordement condamnable même si quelques supporters se sont malheureusement signalés par quelques jets de bouteilles en plastique en fin de partie, ce qui a nécessité l'intervention énergique des nombreux stadiers recrutés par la DJS de Tizi Ouzou. Il faut certainement espérer que le huis clos qui a lourdement pénalisé la JSK depuis près de deux années aura donné à réfléchir à tous ces excités qui ont porté un grave préjudice au club kabyle et que la leçon a été finalement bien retenue. M. H.