La consanguinité a été retrouvée dans 14% des cas. L'antécédent de cancer dans la famille a été observé dans 13% des cas pris en charge. Les oncopédiatres se sont donné rendez-vous, jeudi dernier, à la salle de conférences d'El-Hamma, pour rapprocher les avis sur les protocoles de chimiothérapie destinés au traitement des cancers pédiatriques, dans le cadre des travaux de la 11e journée d'oncologie pédiatrique. Organisé par la Société algérienne d'oncologie pédiatrique (Saoped), ce rendez-vous a été marqué par une série de communications liées à la thématique du jour "les rhabdomyosarcomes de l'enfant", appuyées par la présentation de cas concrets traités dans les hôpitaux. Le rhabdomyosarcome (RMS) est une pathologie cancéreuse rare. Il s'agit d'une tumeur maligne qui prend naissance dans les cellules musculaires du corps. Selon une étude multicentrique nationale couvrant un période rétrospective du 1er janvier 2013 au 31 décembre 2017, les RMS sont principalement localisés dans la tête, dans le cou, dans l'appareil génito-urinaire et dans les membres. Il s'agit, en fait, d'une analyse des caractéristiques épidémiologiques et cliniques de cette pathologie qui a été faite sur la base des protocoles de traitements adoptés par des équipes médicales des services d'oncologie pédiatrique des CHU Mustapha-Pacha-CPMC, de Beni Messous, du CHU Nefissa-Hamoud (ex-Parnet), du CHU d'Oran, de l'hôpital de Sétif et du CHU de Constantine. Les oncopédiatres ont, ainsi, traité, durant cinq ans, 138 jeunes patients dont l'âge moyen est de 4 ans et demi. La consanguinité a été retrouvée, dit-on, dans 14% des cas. L'antécédent de cancer dans la famille a été observé dans 13% des cas pris en charge. Les coordinateurs de cette étude, les professeurs Fatiha Gachi Bey et Noria Benmouffok, ont détaillé les circonstances du diagnostic et les examens cliniques, ainsi que toutes les étapes des traitements prescrits aux enfants. Les thérapies utilisées sont basées sur la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie. Celle-ci exige, cependant, un management particulier à cause d'éventuels effets secondaires. Les deux intervenantes ont, d'ailleurs, conclu que les RMS nécessitent un management thérapeutique standardisé et uniformisé pour espérer améliorer les résultats en termes de survie. Cette étude a eu aussi le mérite de démontrer la nécessité de normaliser les traitements des rhabdomyosarcomes. Selon la présidente de la Saoped, le Pr Nacira Cherif, plus de 80% des cancers pédiatriques guérissent. Les RMS sont observées, dit-elle, dans 5 à 10% sur les 1 500 nouveaux cas estimés par an. La prise en charge des RMS est pluridisciplinaire et nécessite en continu une interaction étroite entre l'oncopédiatre, le chirurgien et le radiothérapeute. D'autres communications traitant d'autres maladies cancéreuses chez l'enfant ont été aussi présentées, telles que la pratique de l'anesthésie générale dans la radiothérapie notamment pour les jeunes enfants ou les difficultés de la prise en charge du néphroblastome bilatéral (les deux reins atteints). Les participants restent enfin persuadés que des efforts supplémentaires doivent être déployés en matière de pose de diagnostic précoce qui reste la clé de toute stratégie thérapeutique. Hanafi H.