La direction régionale de l'Algérienne des eaux, ADE, à Tizi Ouzou, vient de se doter d'un nouveau laboratoire des plus performants en matière d'analyses physicochimiques et bactériologiques des eaux distribuées par cette société publique dans la région. Mis en service depuis la semaine dernière à Boukhalfa, dans la banlieue de la ville de Tizi Ouzou, ce laboratoire qui compte un effectif de 14 employés, dont des analystes, des biologistes et des préleveurs, répond, selon sa responsable, Samia Ladjel, qui nous a fait visiter les nouveaux locaux, à tous les standards internationaux. "Il est équipé de tous les moyens matériels et humains nécessaires au suivi et au contrôle de toutes les eaux produites et distribuées à travers toute la wilaya de Tizi Ouzou", a-t-elle expliqué ajoutant que le nouveau matériel acquis à l'ouverture de ce nouveau laboratoire permet d'élargir la gamme des analyses en introduisant plusieurs paramètres supplémentaires à ceux qui s'effectuaient déjà auparavant dans l'ancien laboratoire de l'ADE. "En plus des paramètres organoleptiques, physicochimiques, de minéralisation globale, de pollution et bactériologiques, la réception d'un ionomètre nous permet désormais d'analyser les fluorures, les iodures, les bromures, les sulfures et les cyanures", nous a expliqué la responsable du laboratoire. Selon cette même responsable, le laboratoire a également pour mission de mener des enquêtes sanitaires à travers la recherche et la lutte contre toute source et forme de pollution de l'eau. "Une tournée est effectuée quotidiennement dans les centres de l'ADE pour procéder à des prélèvements d'échantillon sur les grands réservoirs à l'effet de les analyser. Des vérifications des bouts de réseaux sont également effectuées, et s'il y a anomalie, un bulletin de type 1 pour les pollutions majeures et de type 2 pour les infiltrations d'eaux usées est immédiatement émis à destination du centre concerné", a-t-elle détaillé, non sans reconnaître que ce genre de situations sont fréquentes dans la wilaya de Tizi Ouzou, et ce, en raison de la vétusté des réseaux d'alimentation en eau potable. "Notre mission et notre défi quotidiens sont de détecter la moindre anomalie avant même que l'eau ne parvienne chez le consommateur pour, ainsi, lui éviter la moindre contamination par MTH", a-t-elle assuré, précisant, toutefois, que le contrôle des eaux de source et provenant des puits ne relèvent pas des missions du laboratoire de l'ADE, mais plutôt des services des APC. Samir LESLOUS