"L'Algérie ne fera aucune concession pour sécuriser et protéger ses frontières." C'est en ces termes que Hassan Kacimi, coordonnateur du centre opérationnel des migrations au ministère de l'Intérieur, a résumé la position de principe de l'Algérie vis-à-vis du phénomène de la migration clandestine. Lors de son passage à la Chaîne III de la Radio nationale, M. Kacimi a expliqué que devant "les flux de migrants qui connaissent un redéploiement et une exfiltration d'anciens terroristes venant de zones de conflit", l'Algérie "ne fera pas de concession concernant sa sécurité." Apportant des explications sur les migrants clandestins qui remontent de l'Afrique subsaharienne vers l'Algérie, mais aussi des migrants arabes venant notamment de Syrie, du Yémen et de la Palestine, M. Kacimi a indiqué qu'il s'agit d'un "phénomène nouveau" car, a-t-il précisé, ces migrants "empruntent des circuits encadrés par des groupes armés". Mettant en garde contre l'instrumentalisation du phénomène migratoire, il a fait observer que ces migrants "passent par des capitales connues pour avoir instrumentalisé plusieurs dossiers ayant abouti à la subversion et au terrorisme". S'exprimant sur la conférence ayant porté sur le pacte mondial sur les migrations, organisée récemment à Marrakech, M. Kacimi a estimé que "ce pacte ne fait pas de distinction entre la migration clandestine et la migration légale", soulignant qu'il appartient à chaque pays de "définir la politique publique migratoire", rappelant que "l'Algérie refuse que la question migratoire soit instrumentalisée ou sous-traitée, comme elle rejette un nombre de propositions concernant la délocalisation des centres ou plateformes migratoires". M. Mouloudj