L'heure est à la bonne gouvernance et à la rationalisation des dépenses de la collectivité locale de la cité des Bains dont les élus locaux viennent de prendre conscience des enjeux futurs qui attendent cette importante municipalité de la wilaya de Aïn Témouchent et qui attire chaque jour des centaines de touristes, visiteurs et curistes. Des efforts sont consentis afin de réunir toutes les conditions favorables devant permettre d'accueillir tout ce beau monde. À ce titre, élus et cadres de l'administration de la commune de Hammam Bou-Hadjar viennent d'entamer une opération d'envergure portant sur la valorisation des biens et du patrimoine que recèle la cité thermale, partant du fait qu'elle ne doit compter que sur ses propres ressources. La conjoncture financière actuelle que traverse le pays en raison de la chute du prix du pétrole a obligé les responsables locaux à ne pas dormir sur leurs lauriers. Les sommes accordées dans le cadre du Fonds commun des collectivités locales (FCCL) dont profitaient jadis les municipalités ou des budgets d'équilibre s'égrènent d'exercice en exercice et ne profiteront désormais qu'aux petites communes qui ont du mal à équilibrer leurs budgets faute de ressources propres à elle, contrairement à Hammam Bou-Hadjar que la nature a gratifiée une richesse à travers ses sources thermales. En effet, en dehors de l'incontournable révision des loyers de ses locaux commerciaux, tous les efforts viennent d'être axés sur la valorisation et la réhabilitation de certains sites touristiques pour renforcer la trésorerie. Ainsi, selon Kaddour Bouguerra, secrétaire général de la commune de Hammam Bou-Hadjar, une attention toute particulière est accordée au jardin du Petit Vichy et aux bains de Sidi Ayed qui devront générer des ressources supplémentaires, en dehors de la taxe de séjour que la législation en vigueur a accordée aux communes même si celle-ci devra être revue à la hausse. La taxe sur l'activité professionnelle, dont le recouvrement annuel avoisine les cinq milliards de centimes, constitue une véritable bouffée d'oxygène pour la municipalité. D'où ces efforts menés dans la zone d'activités relevant de la commune à la recherche de nouvelles ressources financières. "Nous sommes en train de réfléchir comment adapter nos biens et les rendre beaucoup plus productifs et créateurs de richesses au profit de la commune. Nous comptons beaucoup sur les investisseurs privés, aussi bien ceux qui sont déjà en activité ou ceux dont les projets sont en cours de réalisation qui devront générer d'autres ressources financières dans le cadre de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP) recouvrée par l'administration fiscale et dont une part importante ira dans les caisses de la commune", nous a confié M. Bouguerra. M. LARADJ