Fidèle à son mode opératoire incompréhensible et dénué de toute logique sportive avec notamment le recrutement du défenseur de l'USM Blida, Mohammedi, et la libération de Feham Bouazza au profit de l'Olympique de Médéa, le président du Mouloudia d'Oran s'est attiré, jeudi, les foudres du wali d'Oran, Mouloud Cherifi, qui le lui a montré d'une bien singulière façon. Alors que Belhadj Ahmed dit Baba, son entraîneur, Omar Belatoui, les actionnaires Hassan Kalaïdji, Abdelkader Benzerbadj et Nacereddine Bessedjrari s'étaient empressés à s'écharper de rouge et de blanc pour l'accueillir dans une sobre cérémonie pour ce qui devait être la réouverture officielle du siège du club sis à la rue Larbi-Ben M'hidi, le premier magistrat de la wilaya n'est finalement pas venu, déléguant à son directeur de la jeunesse et des sports le soin de justifier son absence par d'autres préoccupations plus urgentes. Un signal fort et un message on ne peut plus clair à l'intention du président Baba, dont le mode de gestion inexplicable et inexpliqué a fini par irriter le wali. À ce sujet, une voix autorisée pense que le refus de Mouloud Cherifi d'aller à la rencontre de Baba, qu'il a pourtant reçu deux fois ces vingt derniers jours à son bureau au siège de la wilaya, est une manière claire de lui afficher son mécontentement. "Tout récemment, le wali a exprimé son souhait de voir Cherif El-Ouazzani Si Tahar hériter d'un poste de responsabilité technique au sein du MCO. Pour calmer la rue, insuffler un brin de crédibilité à la direction actuelle du Mouloudia et apporter un plus palpable, le wali pensait que la nomination de Cherif au poste de directeur technique était la meilleure option, du moins, dans le difficile contexte actuel. Or, Baba n'a pas donné suite à cette requête. Ultime marque d'irrespect envers le wali qui l'a, à maintes reprises, tiré d'affaires en injectant des milliards dans les caisses du club, le président Baba n'a même pas pris la peine de prendre attache avec Cherif El-Ouazzani, ne serait-ce que pour la forme. D'où la colère de Mouloud Cherifi auquel Baba ne voue apparemment pas un dixième du respect qui lui est pourtant dû", argumentera ladite source. Après les anciens joueurs, ses propres éléments et une majeure partie des supporters, Ahmed Belhadj s'est, ainsi, mis à dos celui qui était son allié le plus puissant, le plus écouté et le plus généreux, le wali d'Oran. Du moins, en apparence. Rachid Belarbi