Non conviée à la réunion nationale qui s'est tenue lundi au siège du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, l'association des souscripteurs AADL 2 de la wilaya de Tamanrasset dénonce son "exclusion délibérée" et interpelle le premier responsable du secteur, Abdelwahid Temmar, sur "les irrégularités" constatées dans la réalisation des logements location-vente dans cette wilaya du Sud. La direction générale de l'AADL aura, encore une fois, choisi la manière d'exclure l'association des souscripteurs de Tamanrasset pour éviter certainement de démaquiller la situation du projet qui traîne depuis 2015 pour seulement 200 unités. Il faut noter qu'une requête énumérant toutes les préoccupations des souscripteurs a déjà été adressée par ladite association au PDG de l'AADL à l'occasion de son dernier regroupement avec les associations des souscripteurs des wilayas du sud et de l'est du pays. Dans ce document remis à la presse locale, le président de l'association en question, Youcef Babker, a fait part d'une dizaine de points nécessitant l'intervention et l'engagement d'une commission d'enquête du ministère de l'Habitat pour en finir avec ce qu'on a qualifié de "mascarade". L'association a évoqué le non-respect du cahier des charges, notamment concernant la construction des logements de type F4 du fait qu'ils ont été modifiés à maintes reprises sans pour autant tenir compte des spécificités de la région. L'arrêt total des travaux de construction des 50 logements F3 sur les 200 prévus a également été signalé par l'association qui n'a pas manqué de dénoncer l'absence d'un représentant de l'agence régionale de l'AADL à Tamanrasset pour assurer le suivi du projet et la coordination avec les souscripteurs livrés à eux-mêmes, notamment depuis la démission du délégué local de l'agence régionale après avoir décroché un poste d'emploi au sein du maître de l'ouvrage délégué à ce même projet, en l'occurrence l'OPGI de Tamanrasset. L'association s'est plainte de l'indifférence des entreprises réalisatrices des lots de logements quant à la prise en charge des remarques et réserves techniques émises par les souscripteurs lors de leurs sorties effectuées sur chantiers. Ils ont ainsi parlé, entre autres, de l'utilisation du parpaing au lieu de la brique, des accès dépourvus de sonnettes d'entrée, des terrasses sans électricité ni éclairage, de l'absence de prises au niveau des halls des logements et de l'emploi d'une main-d'œuvre non qualifiée. Le document, dont nous détenons une copie, évoque aussi le problème lié à l'absence des installations intérieures pour le raccordement des logements finis au réseau de gaz de ville. À ce propos, le DG de l'OPGI, Yacine Amokrane, a tenu à faire savoir que les réserves émises par les souscripteurs ont été prises en charge et qu'elles sont en attente d'approbation par la direction régionale de l'AADL à Ouargla. RABAH KARÈCHE