Le président de l'association des souscripteurs, Youcef Babker, a évoqué entre autres le chantier relatif à la réalisation du premier lot de 50 logements lequel a été abandonné depuis juillet 2017. Visiblement mécontent de la qualité des travaux réalisés, le wali de Tamanrasset, Djilali Doumi, a manifesté sa totale désapprobation quant à la construction des 200 logements de type AADL lancés dans le chef-lieu de wilaya. Lors d'une réunion de travail, tenue dimanche dans l'après-midi, en présence des membres de l'association locale des souscripteurs AADL2 et des directeurs du logement et de l'OPGI, M. Doumi a durci le ton et instruit son membre d'exécutif de prendre des mesures coercitives à l'encontre des entrepreneurs nonchalants et tous les responsables du retard accusé par ce projet. Tout en insistant sur la mise en conformité des réalisations aux normes techniques appliquées par l'AADL, notamment dans les wilayas du grand Sud, le wali a dénoncé "la tricherie" incitant à l'urgence de se réunir avec le directeur régional de l'AADL pour résoudre tous les problèmes signalés par les souscripteurs. "Tamanrasset n'est pas une wilaya du 3e collège. Les souscripteurs doivent prendre possession de leur logement conformément aux normes appliquées sur cette formule d'habitat" a-t-il souligné. Evoquant les problèmes rencontrés, le président de l'association des souscripteurs AADL2, Youcef Babker, a commencé par le chantier relatif à la réalisation du premier lot de 50 logements F3, lequel a été abandonné depuis juillet 2017. L'entrepreneur, qui a été engagé depuis plus d'une année, a décidé unilatéralement de se retirer sans contrainte aucune. L'on se demande ce que le maître d'ouvrage délégué, qu'est l'OPGI, faisait pendant toute cette période de temps mort, alors que des procédures de résiliation devraient être engagées pour pouvoir accorder le marché à d'autres entrepreneurs. Ce n'est pas tout, puisque les deux blocs du second lot de 50 logements F3 ne sont toujours pas lancés. Les 100 logements F4, dont le taux d'avancement des travaux avoisine les 70%, sont réalisés cahin-caha. Leur cahier des charges, modifié à maintes reprises pour diverses raisons, reste loin des normes édictées par la loi, particulièrement concernant le choix des matériaux et les accessoires liés à la finition des cellules. Le directeur de l'OPGI de Tamanrasset, Slimane Khalfellah, a tenu de préciser que le cahier des charges des logements abandonnés sera soumis prochainement à la commission compétente une fois toutes les procédures de résiliation finalisées. Fraîchement installé dans ses fonctions à Tamanrasset, le directeur du logement, Abderrahmane Bassalhi, a préconisé de scinder le chantier en plusieurs lots pour pouvoir rattraper le temps perdu. Il convient de noter que 200 logements (100 logements F3 et 100 autres F4) ont été retenus dans le cadre de ce projet. Sur les trois entreprises engagées, deux sont sur chantier pour réaliser 100 F4 et 50 F3. Comme la majorité des demandeurs, 121 au total, a souscrit au logement F3 (96 souscripteurs), la direction régionale de l'AADL doit mettre les bouchées doubles pour livrer ce projet qui commence à devenir un véritable casse-tête pour les autorités locales. RABAH KARECHE