Le bureau du mouvement Mouwatana, réuni au début de la semaine en cours, s'est exprimé, dans un communiqué rendu public par la voix de sa porte-parole, Me Zoubida Assoul, sur les multiples initiatives visant à dévier de sa trajectoire le cours normal de l'élection présidentielle du printemps 2019. Les animateurs du mouvement Mouwatana a commencé par saluer le repli des soutiens au 5e mandat au profit du Président en exercice. Ils n'ont visiblement pas pris en compte le discours du secrétaire général de la Centrale syndicale, Abdelmajid Sidi-Saïd, qui a incité, lundi à partir d'Oran, les électeurs affiliés à l'UGTA, à donner massivement leur voix au candidat Abdelaziz Bouteflika, au prochain scrutin présidentiel. Par ailleurs, la direction de Mouwatana a prévenu contre la trituration de la Constitution et la violation des principes démocratiques par le fait de clans qui "souhaitent rester au pouvoir et préserver ainsi leurs intérêts et leurs privilèges". Elle affirme que les artifices utilisés par le régime et ses relais politiques, qui plaident pour la tenue d'une conférence nationale, ne "sont que des ruses qui ne trompent personne. D'autant que la Constitution en vigueur a été révisée trois fois". Elle estime qu'au regard de la morale et de l'éthique politique, il ne convient plus de toucher à la loi fondamentale pour l'adapter aux mesures des ambitions personnelles. À ce titre, il est dit que Mouwatana s'oppose à un quelconque projet de révision constitutionnelle et s'attache au respect des délais impartis aux rendez-vous électoraux. "Le Président, élu légitimement à l'issue du scrutin d'avril 2019, aura le droit et la responsabilité de réviser la Constitution après consultation de la classe politique, sans exclusion. Ainsi, nous aurons épargné au pays les dangers du chaos et de l'instabilité." Souhila H.