De hauts responsables de Sonatrach et de la société publique libyenne du pétrole (NOC) se sont rencontrés lundi et mardi à Alger pour discuter de projets de coopération en commun, que les deux compagnies mènent, et de budgets d'investissement. Les deux parties ont également examiné l'allocation de ressources pour 2019 en vue de développer les blocs numéros 65 et 95/96 G, rapporte la radio libyenne, El-Wassat. Ce média a ajouté que les deux entreprises ont discuté aussi de plans déterminant les possibilités de relier le bloc numéro 65 à El-Hamada, un périmètre d'hydrocarbures exploité par une compagnie du Golfe dont le nom n'a pas été révélé. Sonatrach avait interrompu ses activités d'exploration en Libye et avait rapatrié son matériel engagé dans les travaux de développement d'un périmètre pétrolier situé dans le bassin côtier de Ghadamès. La valeur de ces équipements est estimée à 155 millions de dollars, selon la radio El-Wassat. Les opérations d'exploration se déroulaient dans le cadre d'une coentreprise avec la société libyenne NOC. Sonatrach a évacué ses employés en raison de la détérioration des conditions sécuritaires dans la région. Mais malgré cela, souligne le média libyen, le matériel de la compagnie nationale n'a pas subi de dommage. Dans ce pays, Sonatrach avait terminé le forage d'environ sept puits de pétrole prêts pour la production, avant de décider de se retirer temporairement, jusqu'à ce que les conditions de sécurité s'améliorent. La radio libyenne relève toutefois que le flou règne sur la façon dont l'entreprise algérienne compte reprendre ses activités en Libye. Sonatrach semble vouloir se donner plus de latitude et de temps pour retrouver le bon chemin qui mène ver la Libye. L'organe libyen rappelle l'accord-cadre que Sonatrach a signé en décembre 2017 avec la société libyenne. Et dans le cadre de cet accord, les deux entreprises se sont entendues sur la nécessité de mettre à jour une étude datant de 2006 et relative aux champs Al-Wafa et Al-Rar. C'est en 2005 que la compagnie nationale des hydrocarbures s'est installée en Libye. En 2014, elle a décidé de se retirer en raison des troubles politiques dans ce pays. Elle n'a repris ses activités qu'en 2017. Avant les troubles en Libye, la NOC avait signé un ensemble de contrats d'exploration et d'exploitation avec des sociétés étrangères, dont Sonatrach. Le pays avait lancé des appels d'offres en série, ambitionnant d'entrer dans une nouvelle ère de développement et de promotion des hydrocarbures. Selon certains observateurs, la NOC libyenne signait jusqu'à quinze contrats, pour chaque avis d'appels d'offres lancé. Et, c'est dans le cadre de ces appels d'offres, que Sonatrah avait, faut-il le souligner, remporté deux contrats d'exploration. En plus de projets existants, Sonatrach souhaite, selon son P-DG cité par la radio libyenne, engager des négociations en vue d'en lancer de nouveaux. Youcef Salami