Des partenaires commerciaux occidentaux de Téhéran essaient de convaincre les Etats-Unis de désserrer l'étau sur l'Iran, après le rétablissement par Donald Trump des sanctions contre ce pays, dans le sillage du retrait américain de l'Accord international sur le nucléaire iranien. Ainsi, le ministre italien des Affaires étrangères, Enzo Moavero Milanesi, compte profiter de sa visite aux Etats-Unis, pour obtenir une prolongation de l'exemption des sanctions américaines sur l'Iran, note le quotidien italien La Stampa. "Les changements au Moyen-Orient, notamment la nécessité pour l'Italie de disposer de plus de temps pour examiner les relations avec l'Iran après le retrait de l'accord nucléaire par les Etats-Unis, seront au centre de la visite du ministre des Affaires étrangères Moavero à Washington", écrit le journal. Des sources bien informées soulignent que la situation au Moyen-Orient est très évolutive et que Rome a besoin, donc, de plus de temps pour examiner ses relations (au sujet de l'Iran), lit-on sur l'agence de presse iranienne Irna. L'Italie a déjà bénéficié d'une exemption des sanctions américaines imposées à l'Iran, mais il est difficile pour Rome qui est l'un des soutiens du Plan global d'action commun sur le nucléaire iranien, PGAC, "de fermer les robinets dans quelques semaines" (dans ses relations avec l'Iran), peut-on lire toujours dans le journal. Ce déplacement intervient alors que Brian Hook, représentant spécial américain pour l'Iran, chargé du Groupe d'action coordonnant la campagne de pression du président américain Donald Trump contre Téhéran, avait déjà déclaré que les exemptions ne seraient pas renouvelées. Le haut diplomate italien doit rencontrer lors de sa visite de deux jours à Washington, son homologue américain, Mike Pompeo, le gendre et conseiller du président Trump, conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Bolton et la démocrate Nancy Pelosi, réélue jeudi 3 janvier, présidente de la Chambre américaine des représentants. R. I./Agences