Elle permettrait une meilleure exploitation de nos déchets. De l'aveu même de la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatima-Zahra Zerouati, le taux des déchets recyclés, en Algérie, est relativement faible, ce qui implique, selon elle, davantage d'efforts dans le but de développer une politique d'économie circulaire efficiente, qui permettrait une meilleure exploitation de nos déchets. "La cadence du recyclage en Algérie reste faible comparée aux importantes quantités de déchets produites, qui s'élèvent à 34 millions de tonnes, dont 13 millions de déchets ménagers'', a indiqué Mme Zerouati. Elle a également plaidé, avant-hier, lors de l'ouverture des assises régionales, Centre-Est, sur l'économie circulaire, pour un changement des procédés de gestion appliqués actuellement qui ne sont pas, selon elle, à la hauteur des exigences de l'heure. Elle a ajouté que "la quantité de déchets produite, actuellement, représente une valeur commerciale de 40 milliards de DA par an et elle pourrait permettre la création de pas moins de 100 000 postes d'emploi dont 40 000 directs''. La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, qui a donné le coup d'envoi de la deuxième rencontre régionale, Centre-Est, sur l'économie circulaire, au niveau de la faculté de droit à Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès, a estimé qu'une économie circulaire pourrait avoir des apports positifs, non seulement sur l'environnement mais également sur l'économie nationale. Cette rencontre, qui s'étalera sur deux jours, a pour objectif la préparation des assises nationales qui auront lieu le mois de février prochain, qui, à leur tour, permettront de rédiger un texte synonyme de fondement pour une économie circulaire en Algérie. La première rencontre du genre, Centre-Ouest, a vu la participation de 420 intervenants et elle a permis d'établir une plateforme de 105 recommandations. Les participants à cette rencontre, venus de 18 wilayas, sont des universitaires, des élus locaux APW/APC, des représentants d'institutions publiques à l'image de l'Ansej, l'Angem, la Cnac, ainsi que des représentants de sociétés économiques. Ils ont été partagés sur 9 ateliers. Le cadre réglementaire et institutionnel, infrastructures nécessaires pour le recyclage et la valorisation, la gouvernance, l'attractivité de l'investissement et le partenariat public-privé, la promotion de nouvelles filières, le développement des start-up, l'aspects économique et financier et le rôles des taxes écologiques, la communication et la sensibilisation, et enfin, l'enjeux de l'économie circulaire au niveau local, sont les 9 thèmes auxquels les participants à cette rencontre devront s'atteler avant de pouvoir rendre les recommandations utiles à une nouvelle stratégie pour une économie circulaire. N. OUHIB