OBG a également publié les résultats du CEO Survey, une seconde enquête menée par le cabinet d'intelligence économique et de conseil auprès d'une centaine de chefs d'entreprise sur le climat des affaires. Volatilité des prix du pétrole au cours du second semestre 2018 a rendu encore plus urgente la nécessité de diversifier l'économie algérienne pour assurer la croissance à moyen et long terme. C'est du moins ce qu'a relevé Souhir Mzali, directrice éditoriale de l'Afrique à Oxford Business Group (OBG), qui a présenté, hier, la 13e édition de son rapport économique annuel sur l'Algérie, "The report Algeria 2018", lors d'une rencontre organisée à l'hôtel El-Djazaïr à Alger, en présence notamment des ministres de l'Industrie et des Mines, du Commerce et de la Communication ainsi que du P-DG de Sonatrach. Fruit de dix mois de recherches conduites sur le terrain, le rapport couvre un panel de secteurs. OBG a également publié les résultats du CEO Survey, une seconde enquête menée par le cabinet d'intelligence économique et de conseil auprès d'une centaine de chefs d'entreprise sur le climat des affaires. La directrice éditoriale de l'Afrique à Oxford Business Group rappelle que ces dernières années, les chefs d'entreprise ont demandé une série de réformes visant à diversifier l'économie de manière efficace et rapide. "Si certaines réformes ont été mises en place récemment, sur les droits de douane et les moyens financiers par exemple, la communauté des affaires considère qu'il est essentiel que davantage d'efforts soient conduits pour lancer des réformes structurelles susceptibles d'impulser une transformation réelle et viable de l'économie nationale", rapporte Souhir Mzali. Les résultats de l'enquête en témoignent. Malgré les efforts déployés pour diversifier l'économie et attirer des investissements directs étrangers, 69% des chefs d'entreprise considèrent que l'impact de ces mesures sur la confiance des investisseurs est insuffisant (48%) ou très insuffisant (21%). De plus, l'environnement fiscal est largement perçu comme étant non compétitif pour 64% des P-DG, contre seulement 24% qui le considèrent compétitif ou très compétitif. De même, en ce qui concerne la transparence, les avis restent partagés mais tendent vers la négative. 49% déclarent que le degré de transparence est bas ou très bas, contre 34% qui le jugent élevé. "Avec un taux de chômage de 28% les jeunes Algériens sont maintenant confrontés au besoin de trouver de nouvelles voies et l'entrepreneuriat a commencé à devenir une tendance marquée dans le pays", relève la directrice éditoriale de l'Afrique à Oxford Business Group. Néanmoins, a-t-elle ajouté, "bien que différentes initiatives soient progressivement mises en place, le soutien financier reste insuffisant". L'accès au financement est, également, jugé difficile ou très difficile, notamment par les petites et moyennes entreprises. Sur un autre plan, 72% des dirigeants sondés indiquent que l'évolution du prix du pétrole est le principal événement externe susceptible d'avoir une incidence sur l'économie algérienne à court et moyen terme. Cependant tout n'est pas noir, dans l'étude menée par OBG, 73% des chefs d'entreprise interrogés ont déclaré qu'ils avaient des attentes positives concernant l'évolution des conditions du marché local au cours des 12 prochains mois. 71% des chefs d'entreprise envisagent de réaliser un important investissement au cours de la prochaine année. Meziane Rabhi