Reporters sans frontières (RSF) a réagi à la décision de la justice de remettre en liberté du journaliste Adlène Mellah tout en le condamnant à une peine de 6 mois de prison avec sursis. "RSF se réjouit de la libération du directeur de sites d'information, Adlène Mellah, mais dénonce la décision de la justice algérienne de ne pas avoir abandonné toutes les charges qui pèsent contre lui et de l'avoir condamné à une peine avec sursis", écrit l'ONG qui rappelle qu'après plus d'un mois derrière les barreaux et une première condamnation à un an de prison ferme pour "attroupement illégal", le directeur des sites d'information en ligne Algérie Direct et Dzaïr Presse, Adlène Mellah, a vu ce 23 janvier sa peine réduite en appel à six mois de prison avec sursis. Après l'énoncé du verdict, le journaliste a pu quitter la prison d'El-Harrach pour se faire soigner suite à la grève de la faim qu'il a menée pour dénoncer l'acharnement judiciaire dont il est victime depuis octobre 2018. "Nous nous réjouissons qu'Adlène Mellah ait pu recouvrer sa liberté et qu'il soit en mesure d'être correctement soigné, mais déplorons que les charges contre lui n'aient pas été purement et simplement abandonnées, déclare Souhaieb Khayati, directeur du bureau Afrique du Nord de Reporters sans frontières. Nous dénonçons fermement ce simulacre de justice et appelons à ce que cessent toutes les poursuites et pressions judiciaires contre Adlène Mellah", souligne RSF. Adlène Mellah, précise encore RSF, reste en attente d'un autre jugement, le 7 février prochain, pour "menace et chantage de divulgation d'informations attentatoires pour l'obtention de fonds", "atteinte à la vie privée" et "transmission de communications téléphoniques et de discussions privées et confidentielles", ainsi que pour "enregistrements et photos prises dans des lieux privés, gardés, et mis à la portée du public sans autorisation ni consentement du concerné". R. N.