L'ONG Reporters sans frontières a appelé, aujourd'hui samedi, au «respect de la dignité et de la présomption d'innocence» dans le cadre du traitement médiatique réservé à l'affaire de l'arrestation des journalistes Abdou Semmar, Merouane Boudiaf et Adlène Mellah. «Depuis leur interpellation, la chaîne Ennahar TV, dont le propriétaire Anis Rahmani est l'un des plaignants contre les trois journalistes, n'a de cesse de diffuser des images les montrant menottés au tribunal ou encore en train d'être transférés en prison. Des éléments de l'enquête préliminaire, censés rester confidentiels jusqu'à leur présentation au parquet, ont aussi été sciemment diffusés par ce média», est-il indiqué dans un communiqué publié sur le site internet de RSF. «Le traitement médiatique de cette affaire par Ennahar TV est contraire à l'article 56 de la constitution et aux conventions internationales ratifiées par l'Algérie. Ces pratiques condamnent de fait Abdou Semmar, Merouane Boudiab et Adlène Mellah. Elles peuvent impacter de manière dangereuse le déroulement du procès. Les autorités ont la responsabilité de leur garantir un procès équitable», souligne Souhaieb Khayati, directeur du bureau de Tunis de RSF. Rédaction Web