Emploi fictif, remboursement exagéré d'indemnités et frais de restauration onéreux sont autant de griefs retenus contre le président de la ligue de la wilaya de Bouira, Bakiri Nourredine. Visé par la commission d'audit de la FAF, le président de la ligue de la wilaya de Bouira, Bakiri Nourredine, se retrouve dans de beaux draps suite aux dernières révélations de l'enquête qui seront présentées lors de la prochaine réunion du bureau fédéral de la fédération de football. En effet, selon une source digne de foi, proche du dossier, la commission d'enquête a découvert de graves dysfonctionnements. En effet, selon notre source, Bakiri Nourredine, qui est une bénévole et qui donc n'ouvre pas droit à un salaire, conformément à la loi qui régit les fédérations et les ligues sportives, se faisait facturer des indemnités colossales qui représenteraient l'équivalent d'une salaire mensuel de 60 000 DA. Bakiri se faisait aussi rembourser des frais de restauration et d'hébergement élevés, ce qui a suscité la curiosité des enquêteurs. En outre, Bakiri employait au sein de la ligue des parents dont une personne carrément fictive à laquelle il versait un salaire de 15 000 DA comme femme de ménage. À en croire notre source, il s'agirait de son épouse qui n'a jamais mis les pieds dans les locaux de la ligue, tout en percevant un salaire. Pour rappel, la FAF avait déjà pris une première décision conservatoire contre Bakiri au mois de décembre dernier en l'écartant de la ligue de Bouira et de la commission fédérale de la coupe d'Algérie. Un directoire a été installé à ce titre au niveau de cette ligue pour gérer les affaires courantes et préparer la tenue d'une assemblée générale extraordinaire. Bakiri a été également déchargé de ses fonctions de président de la commission fédérale de la coupe d'Algérie et remplacé par l'autre membre du BF, Abdellah Gueddah, et sera secondé par l'autre membre Larbi Oumamar. Les raisons de cette mise à l'écart de ce président de ligue de wilaya sont liées à la gestion de la compétition dans son territoire : il n'a pas encore entamé le nouvel exercice 2018-2019, car les clubs qui sont affiliés à sa ligue refusent de s'engager, réclamant ainsi une Agex ; ils reprochent au président sa gestion unilatérale des affaires. En plus de tout ça, les clubs qu'il a ramenés pour remplacer ceux qui avaient pris part au championnat de la saison passée ont transmis un courrier dans lequel ils s'en prennent à des membres du bureau fédéral et à la FAF. Le président de la FAF avait convoqué Bakiri pour lui demander des explications sur cette correspondance, ce dernier a nié d'être l'instigateur, tout en promettant de sévir contre ceux qui ont rédigé ce courrier. Zetchi lui a fixé un ultimatum pour prendre les mesures nécessaires. Passé ce délai, il a été de nouveau convoqué à la FAF afin de prendre acte des sanctions qu'il était censé prendre contre les clubs fauteurs. Au cours de son entrevue avec le patron de l'instance fédéral, il a révélé qu'il n'a pas eu assez de temps pour le faire, ce qui a mis selon nos sources le président de la FAF dans tous ses états. Il a donc attendu la réunion du BF pour exposer ce cas devant tous les membres qui ont voté à l'unanimité son limogeage de la commission fédérale de la coupe d'Algérie ainsi que de la présidence de la ligue. Il garde néanmoins son statut de membre du bureau fédéral. Cependant, ses révélations vont sans doute le pousser à présenter sa démission du bureau fédéral. Affaire à suivre ! SAMIR LAMARI