Depuis quatre jours, une forte mobilisation des moyens humains et matériels, aussi bien de la part des pouvoirs publics que des particuliers, s'est mise en branle pour retrouver le corps de Mohamed Achour, un agent de la Protection civile de Bouira, emporté par les eaux jeudi dernier. Hier, au quatrième jour de recherches, et en dépit du fait qu'il y a peu d'espoir de retrouver le disparu vivant, les éléments de la Protection civile, secondés par ceux de la Gendarmerie nationale et même par la population locale, n'ont pas baissé les bras et le travail de fouilles à l'intérieur des canalisations à travers la zone de recherches se poursuivait à un rythme soutenu. "Nous devons, coûte que coûte, le retrouver, et nous allons le retrouver, peu importe le temps qu'il faudra", a assuré le directeur général de la Protection civile, le colonel Boualem Boughelaf. Ce dernier, faut-il le souligner, supervise personnellement, depuis jeudi, les opérations de recherche. Il faut dire que les moyens mis à contribution pour tenter de retrouver et de repêcher le corps de la victime sont considérables. Ainsi, et selon le commandant Raouf Rahmani, chargé de la communication auprès de la DPC locale, la zone de recherches a été étendue à 12 kilomètres à l'est de Bouira, soit à la périphérie du barrage de Tilesdit, où les eaux de l'oued D'hous se déversent. Toujours d'après notre interlocuteur, pas moins de 600 éléments de la Protection civile, dont des unités de Béjaïa, de Tizi Ouzou, de Médéa, de Boumerdès et de Bordj Bou-Arréridj, participent aux opérations de recherche. En ce qui me concerne les recherches, à proprement parler, sont orientées sur deux principaux axes : le premier concerne le déblaiement de l'ensemble des canalisations où le corps de la victime pourrait être coincé. À cet effet, les berges de l'oued D'hous étaient, hier, passées au peigne fin par les pompiers et les citoyens. Le second front consiste à draguer les eaux du barrage de Tilesdit. Pour cela, 80 plongeurs relevant de l'université spécialisée d'El-Hamiz et de Médéa ont été mobilisés pour sonder les fonds du barrage. Cependant, un élément de taille handicape les équipes de recherche : ils ne savent pas par où commencer. "C'est comme si nous cherchions une aiguille dans une botte de foin", dira un sauveteur exténué. En outre, un élan de solidarité sans précédent a été constaté chez les citoyens qui sont venus prêter main-forte aux équipes de sauveteurs. Ainsi, des engins de déblaiement, des repas chauds et des couvertures ont été mis à la disposition des éléments de la Protection civile, afin de les aider dans leur tâche. RAMDANE BOURAHLA