Couvrant une superficie de 47 113 ha et peuplée de 6 000 âmes environ, la commune de Rosfa, à une centaine de kilomètres au sud-ouest de la wilaya de Tiaret, vit, depuis quelques années, au rythme d'une harmonie retrouvée. CE renouveau est attribué, selon certains observateurs locaux, à la disponibilité de subventions de l'Etat, octroyées dans le cadre du programme de la relance économique et gérées à bon escient par une équipe vouée au sacrifice et à l'abnégation. Comme exemple, pendant que d'autres contrées de la wilaya ne cessent de se plaindre du manque d'eau, à Rosfa, les 353 abonnés au réseau de l'AEP sont servis H24. Un réseau qui est alimenté par les deux forages débitant 7 et 9 litres/seconde, et érigés par l'APC qui avait, à titre de secours, conçu un autre forage de reconnaissance d'un débit de 16 litres/seconde. S'agissant du réseau AEP de Touarès, qui a fait l'objet de plusieurs accusations portées contre le P/APC, il est inscrit dans le cadre du programme du Sud géré par la direction de wilaya de l'hydraulique. “Ce projet, dont le montant est estimé à 15 millions de DA, sera incessamment opérationnel dans la mesure où seule l'alimentation en énergie électrique fait défaut pour le moment”, nous a confié M. Hachemi, maire de Rosfa. Concernant le programme de l'habitat rural, inscrit au profit de la même localité de Touarès, que certains disaient, dans une pétition, être détourné, M. Hachemi nous précisera que c'était lui-même, avec son exécutif, qui avait suggéré son remplacement pour une meilleure utilité publique en faisant bénéficier 172 personnes. Dans ce même sillage, notre interlocuteur nous a dressé un état d'avancement des 87 logements inscrits dans le cadre du programme 2004 en déclarant qu'en dépit du non-acquittement de la première tranche par les bénéficiaires, 78 logements se trouvent au stade de la finition. En matière de logements sociaux, l'attribution des 20 unités, en novembre dernier, a eu lieu dans la transparence totale et n'a fait l'objet d'aucun recours. Cependant, un autre point noir noté sur la pétition citée est relatif à l'ambiguïté collée aux projets d'aménagement du siège de l'APC et de la salle de soins dont les enveloppes respectives sont de l'ordre de 20 et 15 millions de DA. à ce sujet, le P/APC, prenant à témoin son équipe et son secrétaire général, dira que la procédure s'est déroulée dans la légalité la plus absolue. S'agissant de l'énergie électrique, le programme commun APC/Hcds a fait bénéficier 45 foyers de kits solaires valorisés à 135 000 DA l'unité dont la participation du citoyen n'a pas dépassé les 20 000 DA. En substance, certains citoyens n'ont pas manqué de pointer un doigt accusateur vers le P/APC qu'ils estiment hostile et non réceptif au public. Des propos que ce dernier considère comme insensés et irresponsables. “Avant d'être responsable, je suis d'abord fils de ce patelin où je connais toute la population que je rencontre à tout bout de chemin. Autrement dit, la réception devient tacite à tout moment”, nous dira-t-il avant d'enchaîner : “Ceux qui font aujourd'hui dans la polémique sont ceux dont les dossiers de candidature aux élections municipales ont été refusés pour leur passé judiciaire et cela ne relève aucunement de ma faute.” Au passage, loin de tout éloge, le P/APC de Rosfa est indéniablement, selon des témoignages recueillis auprès de nombreux citoyens, le premier à prendre les armes pour faire face aux intégristes du maquis. D'ailleurs, cela lui avait coûté l'assassinat de son frère par ces derniers qui avaient incendié ses terres, son cheptel et son véhicule. “Je n'ai jamais été et je ne serai jamais l'ennemi de la population, mais je n'accepterai jamais que ceux qui égorgeaient leurs semblables, hier, viennent aujourd'hui au-devant de la scène populaire pour semer la zizanie et la discorde”, devait conclure, très convaincu, M. Hachemi. R. Salem