Les éléments de la brigade de la Police judiciaire de Sidi Amar ont procédé, jeudi après-midi, à l'arrestation de trois individus pour leur implication présumée dans une affaire d'agression et de coups et blessures à l'arme blanche ayant entraîné la mort de Prosper Ndudzo, un étudiant en master 2 électromécanique, originaire du Zimbabwe. Les mis en cause ont été placés en garde à vue pour les besoins de l'enquête menée sous la supervision du parquet compétent, alors que la dépouille mortelle de la victime a été déposée à la morgue du CHU Ibn-Rochd pour autopsie, au moment où les investigations se poursuivent pour déterminer les circonstances de cette sordide affaire. Selon des informations que nous avons pu recueillir, le jeune Prosper Ndudzo aurait été violemment pris à partie, mardi à 19h30, par un groupe de malfrats qui voulaient lui subtiliser son téléphone portable, non loin de la cité universitaire du 19-Mai (1 000 lits) de Sidi-Amar où il résidait. L'un des agresseurs aurait porté un coup de couteau à la cuisse gauche et un autre au cou de la victime. La victime a succombé à ses blessures mercredi à la mi-journée, après avoir été admis aux urgences de l'EPH d'El-Hadjar. Des sources hospitalières indiquent que les chirurgiens de cet établissement ont tout fait pour sauver le malheureux zimbabwéen, mais ce dernier avait perdu trop de sang avant son hospitalisation. Ce meurtre a consterné la population de la petite ville et provoqué la colère de la communauté estudiantine de toute la wilaya. Les étudiants étrangers du Campus de Sidi Amar ont, pour leur part, observé un sit-in mercredi soir et durant toute la journée de jeudi devant le commissariat de Sidi Amar pour dénoncer l'insécurité qui prévaut dans cette localité, où les résidents, filles et garçons, les étrangers surtout, sont fréquemment visés par des voyous, disent-ils. Un étudiant subsaharien a dénoncé et fait part de son écœurement devant l'attitude des passants et des automobilistes qui n'ont pas porté secours au jeune Zimbabwéen, au moment où il se faisait agresser et lorsqu'il se vidait de son sang. A. Allia