Le transport ferroviaire entre Béjaïa et Alger a repris depuis hier, et ce, après plus de 20 jours d'interruption. La voie ferroviaire avait été perturbée à Takrietz suite aux dernières intempéries qui ont bloqué la circulation à l'est et au sud-ouest de la wilaya de Béjaïa. Des travaux de consolidation du pont qui a subi des dégâts ont été entrepris. La ligne est également empruntée par des trains de marchandises à destination, notamment du port sec de Tixter dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Il semblerait que ce pont est d'autant plus fragilisé car il est constamment heurté par les grands gabarits qui empruntent quotidiennement cette voie très fréquentée pour relier la zone d'activité de Taharacht, en témoignent, les échanges épistolaires entre la SNTF et la Direction des travaux publics de Béjaïa. Bien évidemment, cette perturbation, qui a duré quasiment trois semaines, a impacté aussi bien la mobilité des personnes, qui utilisent quotidiennement ce moyen de transport, et l'économie de la région. Il faut savoir qu'ils sont des centaines, voire des milliers à privilégier ce moyen de transport en semaine, qu'il s'agisse de travailleurs, de commerçants ou d'étudiants, qui font la navette entre le chef-lieu de wilaya et les grands centres urbains de l'intérieur : El-Kseur, Sidi-Aïch, Akbou, Allaghen, Tazmalt jusqu'à Beni Mansour et en sens inverse. Idem pour les marchandises, acheminées depuis l'arrière-port de Béjaïa, notamment vers le port sec de Tixter dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Devant ces perturbations, devenues récurrentes, les Béjaouis regrettent le gel du projet de dédoublement de la voie ferrée, qui devait booster ce moyen de transport. Cette ligne Béjaïa-Béni Mansour devait être dédoublée pour 106 milliards de dinars. L'enveloppe était conséquente afin de réhabiliter et de moderniser les installations ferroviaires de la ligne Béjaïa-Béni Mansour, sur 87 kilomètres. Le délai fixé pour sa livraison était de 60 mois. M. OUYOUGOUTE