La défaite face au leader du championnat, l'USM Alger, a semé de nouveau l'inquiétude du côté de Kouba. À six points du premier relégable, le RCK se retrouve dans une position peu enviable, non loin de la zone rouge. Du coup, à Jolie Vue, Garidi et autre Ben Omar, l'on se remet à redouter l'expérience de l'année dernière où le Raed a vécu des moments très pénibles, évitant de justesse la relégation. “Franchement, maintenant que nous n'arrivons même pas à assurer les points de la victoire à domicile, j'ai bien peur que le RCK vive le même cauchemar que l'année dernière. Je ne l'espère bien entendu pas, mais il faudrait que le groupe se remette en question et fasse preuve de plus de combativité et de métier surtout”, a martelé, hier, le coach Mustapha Biskri. Et d'ajouter : “Désolé d'être aussi cru, mais mes joueurs sont trop naïfs. Sur le terrain, ils ne communiquent même pas entre eux comme s' ils étaient dans une mosquée. Je vais peut-être vous surprendre mais pour moi, on aurait pu facilement éviter la défaite face à l'USMA. Non, ce n'est nullement l'USMA qui était plus forte, mais c'est le RCK qui lui a facilité la tâche.” Biskri, déçu, accuse carrément ses joueurs de ne s'être pas suffisamment battus sur le terrain. “Ecoutez, j'ai l'habitude de dire les choses franchement et, pour moi, il est inadmissible d'encaisser un premier but avec un adversaire qui se balade dans la surface de réparation, et un second but avec une défense, la nôtre, complètement absente.” En effet, sur le second but, Biskri reproche au défenseur bourkinabé Liade d'être sorti se faire soigner pour un petit bobo laissant son poste vide et surtout permettant à Ammour d'être seul face à Ousserir. À ceux qui le critiquent à propos de la non-titularisation de Bouferma et Boussouar, notamment jeudi face à l'USMA, Biskri dénonce cette “mentalité rétrograde qui consiste en Algérie à mettre en devant des noms”, et rétorque que “pour moi, seuls les critères de compétitivité comptent”. Pour Biskri donc : “J'ai fait évoluer les éléments les plus aptes à jouer ce jour-là et surtout les plus concentrés. Je ne vais tout de même pas compter sur un élément qui a la tête ailleurs, ou un autre qui se blesse à chaque pas…” Caustiques, les propos de Biskri sont tranchants. Ils traduisent une colère certaine. “Si la direction du club continue à nous faire confiance, il faudrait aussi que le groupe soit à la hauteur de cette confiance. Alors que chacun assume ses responsabilités pour sauver le RC Kouba”, lance-t-il. Pour ce faire, Biskri exige une réaction immédiate et une reprise de confiance dès la prochaine journée du championnat. “Il faut réagir vite et glaner des points”, avertit-il. Cependant, la tâche n'est guère facile quand on sait que le RCK fera jeudi prochain un déplacement périlleux à Batna au stade Safouhi. “Quand on perd à domicile, il n'y pas d'autre choix que de compenser à l'extérieur. Alors Safouhi ou pas Safouhi, il faudra avoir jeudi l'audace de prouver que le RCK n'est pas un faire-valoir…” Avec un tel discours, les joueurs sont de nouveau avertis. S. B. Belgherbi, le grand absent Le milieu de terrain du RC Kouba, Belgherbi, refuse toujours de rejoindre le groupe et de reprendre la compétition. S'entraînant en solo, le néo-international revendique “son argent” et conditionne tout retour au club avec le payement intégral de son dû. À ce titre, le coach Biskri souligne : “Belgherbi a un problème financier avec la direction. C'est une question qui me dépasse. Cependant, je le répète pour moi seul, les joueurs compétitifs comptent. C'est avec ceux-là que je travaille.” Ayant déjà demandé sa libération en début de saison, Belgherbi est tout de même revenu à la compétition récemment, effectuant même une très bonne prestation face à la JS Kabylie (2-1). Puis, de nouveau, le chemin de la protesta… S. B.