à l'instar des autres régions du pays, plusieurs villes de la wilaya de Boumerdès ont été ce vendredi le théâtre de marches hostiles au cinquième mandat pour Bouteflika. Des marches qui se sont déroulées sans le moindre incident. À Boumerdès, à Boudouaou, à Bordj Ménaïel, aux Issers et à Naciria ils étaient des milliers à s'être donné rendez-vous pour manifester dans la rue et exprimer leur colère contre un autre mandat pour le Président sortant, en présence des éléments des services de sécurité qui ont veillé au grain, sans trop s'impliquer. À Bordj Ménaïel les contestataires n'ont pas attendu l'après-midi pour sortir. Dès les premières heures de la journée, ils se sont rassemblés en plein cœur de la ville, munis de banderoles et de pancartes où ils ont exprimé leur refus de voir Bouteflika prolonger son règne. "L'Algérie est une République et non un royaume", ou encore "Libérer Bouteflika". Les protestataires reviendront l'après-midi avec une autre marche, mais cette fois-ci, beaucoup plus nombreux profitant de la sortie de la mosquée, une foule qui va se disperser quelque temps après dans le calme, après avoir marché le long du boulevard principal. Ils étaient également des centaines à marcher au centre-ville de Boumerdès jusqu'au siège de la wilaya, sous une forte présence policière pour faire entendre leur voix. La foule scandait des slogans hostiles à Bouteflika et au Premier ministre Ahmed Ouyahia. À Naciria, la foule a fait le tour de la ville en faisant des haltes au niveau du commissariat, de la brigade de gendarmerie et du siège de la daïra. Les manifestants ont brandi une banderole où était écrit "Système dégage" et une autre sur laquelle on pouvait lire "Non au cinquième mandat". Là aussi des policiers en uniforme et en civil ont accompagné la foule. N. OUHIB